ON POURRAIT IMAGINER QU’UNE DES MISSIONS D’UN DÉPUTÉ EUROPÉEN SOIT LA DÉFENSE DE LA LIBERTÉ D’EXPRESSION. IL SEMBLERAIT QUE NON, DU MOINS POUR LES DÉPUTÉS FRANÇAIS SOCIALISTES ET RADICAUX DE GAUCHE, QUI ONT LANCÉ LE 25 OCTOBRE 2018 UN APPEL À UNE RÉPRESSION FRANCHE ET JOYEUSE.
« Le Parlement européen a adopté une résolution qui condamne la hausse du nombre d’incidents liés à la haine et l’intolérance en Europe. Les eurodéputés socialistes et radicaux de gauche souhaitent un sursaut collectif fasse à la violence néo-fasciste croissante ».
Pour Sylvie Guillaume , vice-Présidente du Parlement européen, « il y a urgence à dénoncer ces mouvements qui ne sont en aucun cas admissibles dans nos démocraties. Du meurtre de Jo Cox par une personne d’extrême-droite à l’Italien ayant tiré sur six migrants lors d’une attaque à caractère raciste, en passant par les agressions homophobes en France, ces faits inacceptables se multiplient. Face à cette recrudescence des mouvements néofascistes, il faut agir. C’est la raison pour laquelle nous condamnons avec force l’inaction de la France face à un groupuscule comme Génération Identitaire, malgré nos demandes répétées de dissolution. Nous souhaitons que le nouveau ministre de l’Intérieur s’engage sur une autre voie que son prédécesseur. Ces groupes sont des dangers pour les citoyens et nos démocraties ! ».
ET DES SANCTIONS PÉNALES
Pour Christine Revault d’Allonnes-Bonnefoy, Présidente de la délégation socialiste française, « l’Europe peut agir pour protéger ceux qui sont les victimes de cette montée néo-fasciste alarmante.Il est temps de se doter d’une législation consolidée contre les discriminations, en adoptant la directive sur l’égalité de traitement bloquée depuis maintenant dix années par le Conseil.
Les États doivent également respecter une décision du Conseil sur la lutte contre les actes de racisme et de xénophobie au moyen du droit pénal. Ces actes doivent être passibles de sanctions pénales effectives et dissuasives. La Commission doit engager des procédures d’infractions pour les États qui ne s’y conforment pas encore ».
N’OUBLIONS PAS LES JEUNES
« Parce que la répression ne suffira pas, nous insistons sur la connaissance de l’histoire et l’éducation des plus jeunes générations. En ce sens, la réforme des programmes d’enseignement de l’histoire en France nous inquiète particulièrement, et nous sommes résolument du côté des enseignants », concluent les deux eurodéputées.