Après celui rendu à Polanski, l’hommage de la Cinémathèque à Brisseau fait polémique

La Cinémathèque française va peut-être devoir s’expliquer une nouvelle fois. Alors que l’organisation d’une rétrospective consacrée à Roman Polanski est vivement critiquée, notamment à travers une manifestation ce lundi 30 octobre, une nouvel événement organisé par l’institution culturelle parisienne fait déjà grincer des dents. Elle prévoit en effet d’honorer, en janvier, le travail du cinéaste Jean-Claude Brisseau, condamné pour harcèlement sexuel puis agression sexuelle.

L’événement a été dénoncé par la féministe Laure Salmona, à l’origine de la pétition lancée le 25 octobre et signée par plus de 28.000 personnes pour demander l’annulation de la rétrospective de la Cinémathèque française consacrée à Polanski. “Il est temps d’en finir avec la culture du viol (…) et l’impunité des hommes célèbres”, écrivait-elle, regrettant que l’on mette en lumière le réalisateur franco-polonais, accusé de viols et d’agressions sexuelles.

“Donc si je comprends bien, la thématique choisie pour 2017/2018 c’est ‘violeurs et agresseurs sexuels’ ?”, écrit-elle à l’adresse de la Cinémathèque française, dans un tweet publié le 26 octobre.

 

La Cinémathèque indique en effet dans un dossier de presse que le réalisateur Jean-Claude Brisseau sera invité par l’institution, au cours du mois de janvier, à l’occasion de la sortie de son prochain film “Que le diable nous emporte”. “On reverra ou l’on découvrira l’œuvre mélodramatique et engagée, romantique et érotique, philosophique et sensuelle de Jean-Claude Brisseau”, écrit la Cinémathèque.

 

Le réalisateur de 73 ans avait été condamné en 2005 à un an de prison avec sursis et 15.000 euros d’amende pour avoir harcelé sexuellement deux actrices lors des auditions pour son film “Choses secrètes”. Il avait été condamné en appel en 2006 pour agression sexuelle sur une troisième actrice.

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