Partie de la presse féminine et féministe s’émeut des “clichés sexistes” du G7, entendez par là des images véhiculées par les Premières dames. Il est vrai que ces pauvres potiches ont été trainées de boutique en boutique pour découvrir et goûter des produits basques, écouter des chanteurs basques, admirer des danseurs basques… rencontrer des surfeurs, visiter la villa d’Edmond Rostand… subir les meilleurs restaurants de la région… Un programme sexiste et humiliant concocté dessein par le cabinet de Brigitte Macron.
Et d’aucunes de s’en indigner dans divers médias… au lieu de s’émouvoir du fait qu’elles soient allées à Biarritz, à la différence de “monsieur Merkel” resté chez lui.
“Les hommes politiques sont tellement collés à cette vision patriarcale, qu’ils ne voient pas en quoi cette situation peut être choquante ou inadaptée aux enjeux du G7 sur la lutte contre les inégalités”, s’exclame sur TV5 Monde une directrice de recherches du CNRS, spécialiste des représentations médiatiques, ajoutant que ces clichés nous renvoient “au patriarcat le plus classique du 19ème siècle”.
L’on peut alors s’interroger sur leur présence lors de rencontres ou voyages officiels. A-t-on besoin que Macronella aille à l’autre bout du monde changer de robe, de sac, de chaussures et de chapeau doré trois fois par jour pour faire rayonner la France? Mener une vie plus discrète, loin des caméras, lui aurait probablement épargné son dernier lifting.
Ce qui est très cliché et bien dépassé, c’est de suivre son mari presque partout alors qu’on n’a pas été sollicitée pour le job. Même si nous payons sa bouffe, son maquillage, son coiffage, etc., ce qui est déjà beaucoup (trop), notre salarié: c’est Manu.
Il n’y a pas eu une seule voix pour rétorquer que ces Premières dames mènent une vie de rêve, servies et non asservies, que se montrer, se balader, se pavaner dans des conditions optimales leur plait, qu’elle aiment le pouvoir et ses immenses privilèges, à défaut, elles n’auraient pas épousé un homme politique ou ne serait pas restées avec un mari qui se mettait à en faire.
Alors qu’elles ne font ni courses ni cuisine, visiter de jolies boutiques, puis se faire photographier avec des paniers de piments d’Espelette a dû les distraire de leur quotidien.
Tenter de nous faire pleurer sur le sort de Premières dames est une lamentable récupération féministe qui ridiculise plus encore la cause qu’elles détruisent chaque jour par des initiatives idiotes, des propos stupides et une intrusion systématique dans le moindre événement ou débat, générant plus de rires et d’allergies que de retombées efficaces sur des sujets majeurs.
Sybilline Bavastro