Maïtre Yassine Bouzrou revient sur la demande de ses clients: le syndicat de police Vigi demande l’audition d’Ismaël Emelien dans le cadre de l’affaire Benalla. Le conseiller spécial d’Emmanuel Macron a eu en sa possession les images de vidéosurveillance frauduleusement transmises à Alexandre Benalla.
À l’été 2014, Emelien commence à créer une start-up avec Julien Denormandie et Emmanuel Macron, jusqu’à ce que ce dernier soit nommé ministre. Il le rejoint donc en septembre 2014 au ministère français de l’Économie et des Finances, comme conseiller chargé de la stratégie, de la communication et des discours, après avoir fait une première fois sa rencontre en 2009. Il met alors en place, à l’occasion notamment des débats sur la loi activité et croissance, une méthode de communication basée sur la “pédagogie en temps réel”. En 2016, il quitte son emploi au ministère et participe au lancement d’En marche !
Dès l’automne 2015, il travaille en secret avec Julien Denormandie au lancement d’En marche ! Il travaille avec Emmanuel Macron au cours de la campagne présidentielle française de 2017 en tant que « conseiller communication et affaires stratégiques ». Pour ce faire, il s’appuie en particulier sur la start-up de stratégie électorale Liegey Muller Pons, et sur la start-up d’analyse linguistique Proxem.
Après l’élection d’Emmanuel Macron, il devient son conseiller spécial au palais de l’Élysée, un poste précédemment occupé par Jacques Attali auprès de François Mitterrandou par Henri Guaino auprès de Nicolas Sarkozy7. Réputé très discret et méfiant envers les journalistes16, il est décrit par le quotidien Le Monde comme faisant partie, avec le président de la République et le secrétaire général de l’Elysée Alexis Kohler, des trois hommes qui « dirigent la France »25. Il invente le slogan « Make Our Planet Great Again », en réaction à la décision du président américain Donald Trump de quitter l’accord de Paris sur le climat, en référence à son propre slogan de campagne « Make America Great Again ».
En juillet 2018, dans le cadre de l’affaire Benalla, il est soupçonné d’avoir été en possession d’images de vidéosurveillance remises illégalement à Alexandre Benalla par trois officiers de police mis en examen : Guillaume Larrivé, corapporteur de la commission d’enquête, indique vouloir l’auditionner. En vain..; (Source)