Des troubles psychotiques ? Mon œil !


Comme il y a eu, en moins d’un mois, une bonne douzaine d’agressions (« inspirées du terrorisme », comme ils disent sans nommer bien sûr ledit terrorisme), voilà la saison des « experts » qui font psy-psy partout.

Ils nous expliquent que tous ces « agresseurs », qui présentent tous le même profil avec références à l’islam, ne seraient en fait que des « déséquilibrés » atteints de « troubles psychotiques ».

Le 3 août dernier, à Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire), un homme, armé d’un couteau et ceint d’une (fausse) ceinture d’explosifs, entre dans un commerce. Sa revendication ? « Obtenir des téléphones portables pour financer le combat en Syrie ». C’est fou ? Peut-être. Sauf que cette supposée « folie » s’appuie sur une revendication politique sans équivoque.

Le 22 août, à Lyon, un « individu » (vous remarquerez l’exquise pudeur des médias quand il s’agit de donner l’identité de ces « individus ») attaque un soldat de l’opération Sentinelle. Un « fou » encore ? Oui, oui… Sauf qu’il n’a pas attaqué un marchand de glaces, mais un homme portant l’uniforme français. Une sorte de folie discriminatoire somme toute…

Le 9 août, à Marseille (Babouches-du-Rhône), des policiers sont agressés aux cris de « Allah Akbar ! » C’est dingue, non ? Sauf que, là encore, les références de l’agresseur sont directement islamistes. Comme celles de l’« individu » qui, le lendemain, toujours à Marseille, a reproduit le même schéma en hurlant : « Allah Akbar ! Je suis le calife, je vais tous vous tuer ! » Veut-on nous expliquer que le fait de crier « Allah Akbar ! » (que l’on entend dans toutes les mosquées de France) relèverait de « troubles psychotiques » ?

Restons à Marseille où, le 21 août dernier, un « déséquilibré », lecteur du coran, a lancé sa voiture contre un abribus, tuant une mère de famille d’origine africaine. Toujours dans la belle cité phocéenne, samedi dernier, un « déséquilibré », connu de la police pour des faits de délinquance, a poignardé trois personnes « croisées au hasard ».

On pourrait continuer ainsi jusqu’à plus soif. A Trouville, un « individu » a été interpellé après avoir proclamé qu’il allait « commettre un attentat sur la plage ». A Châlette-sur-Loing (Loiret), un « individu » retranché dans sa voiture avec un couteau et affirmant qu’il avait placé « des bombes dans Montargis », a été neutralisé par la police.

Le 24 août, à Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines), un « individu » armé d’une hache a menacé de dézinguer les passants. Arrêté, on a découvert chez lui des « livres ». Pas des romans de la collection Harlequin, mais « des livres sur l’islam ».

A force, on se dit que ça commence à faire beaucoup de « déséquilibrés » qui partagent une même « folie » (qu’on ne saurait qualifier de folie douce). Selon le très gâteux Gérard Collomb, ministre macronesque de l’Intérieur, « à peu près un tiers des personnes signalées pour radicalisation présentent des troubles psychotiques ». Ce qui, soit dit en passant, signifie que les deux tiers des radicalisés, qui ne font rien d’autre que ce que font les supposés dingos, ne présentent pas de troubles psychotiques, eux. Ce qui fait un gros paquet de nuisibles en libre circulation…

Alain Sanders -Présent

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