La Therapeutic Goods Administration (TGA) vient d’approuver une demande d’importation du RU-486 par l’ONG pro-avortement Marie Stopes International, la rendant par conséquent largement accessible en Australie. Un veto ministériel à sa commercialisation en Oz avait été levé par le Parlement en 2006 mais la pilule abortive n’était depuis délivrée que par 187 médecins autorisés à le faire. En six ans, 22 330 femmes se la sont faites prescrire.
De quoi réjouir Tanya Plibersek, ministre de la Santé, qui rappelle que “le RU-486 figure sur la liste des médicaments essentiels de l’Organisation mondiale de la santé”. On ne voit pas trop ce que vient faire une pilule qui tue l’enfant dans le sein de sa mère dans la catégorie des médicaments… “Les Australiennes auront désormais les mêmes possibilités que les femmes de 46 autres pays dans le monde, dont le Royaume-Uni, les États-Unis, la Nouvelle-Zélande ou les pays d’Union européenne”, a-t-elle continué, rappelant au passage que la TGA est une organisation indépendante et que le gouvernement Gillard (travailliste) n’était pas intervenu auprès d’elle.
Alors qu’excepté Tony Abbott, l’opposition de droite se fait discrète sur la question, l’Australian Christian Lobby a immédiatement dénoncé une “erreur grave” : “Il est très choquant que le RU-486 soit désigné comme un médicament dans certains milieux. La grossesse n’est pas une maladie et ne doit pas être considérée comme telle”, a regretté Wendy Francis, sa porte-parole. Elle a réclamé “un vrai choix” pour les femmes enceintes en difficulté, ce que ne peut pas être ce “produit chimique dangereux” qui “empoisonne leur enfant à naître”.
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