Mercredi, la Cour constitutionnelle de Corée du Sud a jugé que l’interdiction de l’avortement qui a cours au Pays du matin frais est “constitutionnelle”. Alors qu’il aurait fallu que six juges sur huit se mettent d’accord pour renverser la loi, seuls quatre se sont prononcés pour une légalisation de l’avortement au premier trimestre, les quatre autres préférant le statu quo.
La haute juridiction a également confirmé une partie de la loi qui punit d’« une peine d’emprisonnement maximale de deux ans les médecins, sages-femmes, praticiens de la médecine traditionnelle ou les pharmaciens qui pratiqueraient un avortement illégal”. Selon la Cour suprême, une peine plus légère encouragerait la pratique de l’avortement.
Dans les faits, l’avortement est toléré en Corée du Sud et des dizaines de milliers de meurtres d’enfants à naître sont à déplorer chaque année. Mais le faible taux de natalité du pays semble faire évoluer les mentalités des dirigeants, jusqu’alors peu préoccupés par l’avortement. On repassera pour la motivation (empreinte de contrôle et de planification de la démographie…), mais si une telle préoccupation peut contribuer à sauver des enfants, c’est tant mieux !
En Corée du Sud, l’avortement est interdit, sauf en cas de viol, d’inceste, de maladie génétique grave ou de danger pour la santé de la mère (avant 24 semaines).
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