Un mur de l’an mil…

Installés à Vouvant en Vendée depuis 2007, où ils ont acquis une propriété au bout de l’impasse du Petit-Château, Daniel Gilbert et son épouse s’étaient mis en tête d’agrémenter leur terrain de deux terrasses soutenues par des murets et des escaliers en pierres. Après avoir obtenu un permis de construire pour réaliser leur projet, ils se sont lancés dans des travaux de déblaiement. Ils se sont notamment attaqués à un amoncellement de pierres de construction mélangées à de la terre noire.

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Au fil des heures, deux rochers se sont dégagés, à environ quatre mètres d’intervalle, puis entre ces deux points, des pierres alignées sont apparues. Ils ont alors décidé de poursuivre leur travail encore plus précautionneusement, dégageant au final les vestiges d’un mur ancien. « Le bas du mur s’arrête rapidement, avant de se poursuivre entre les rochers dégagés de part et d’autre, par une sorte de tuf quelque peu friable », précise Daniel.

Très sensibilisé à l’histoire, il informe la Direction régionale des affaires culturelles (Drac) et interroge les spécialistes locaux, dont Jean-Marie Grassin, de l’université de Limoges, professeur émérite et président du centre d’histoire Vendée Bas-Poitou. Ce dernier s’est aussitôt intéressé à ces vestiges et a émis des hypothèses, rapprochant cette découverte du château de l’an mil construit à cette époque, non loin de là, par Guillaume V le Grand, duc d’Aquitaine.

Plusieurs « burgi », maisons fortes avec cultures en terrasses, auraient entouré ce premier château, ce qui amène Jean-Marie Grassin à avancer : « Avec une forte probabilité, le mur découvert par Daniel Gilbert appartiendrait à l’un de ces burgi. » Quand au découvreur, il rend hommage à Jean-Marie Grassin et le remercie « pour son intérêt et le temps passé à essayer de déchiffrer ce qui pourrait nous renseigner sur l’histoire de Vouvant ». Et pour la terrasse ? Ce Vendéen va devoir patienter un petit peu avant de pouvoir profiter.

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