Une vraie république bananière (Vidéo)

Ce qui frappe, principalement, dans l’affaire Ferrand, c’est le « deux poids, deux mesures » des médias, comme de la justice.

Je crois, pour ma part, bien volontiers que Richard Ferrand, a respecté la loi, se « contentant » de tirer le plus grand profit possible de son statut de prébendier du régime.

Mais, d’après ce que je comprends de ce que je lis dans les médias bien-pensants, il se trouve, plus ou moins, dans la même situation que François Fillon.

Comme François Fillon, Richard Ferrand a salarié, avec l’argent public, des proches.

Comme François Fillon, Richard Ferrand s’est défendu « comme un manche ». Peut-être, d’ailleurs, a-t-il été, de ce point de vue, plus mauvais encore que l’ancien Premier ministre, car justifier l’embauche de son fils par le fait qu’il n’est « pas simple de trouver un jeune qui sache lire et écrire correctement » est un monument de maladresse méprisante.

Comme François Fillon, Richard Ferrand voit les « affaires » tomber les unes après les autres, en s’embourbant, chaque jour un peu plus.

Pourtant, pratiquement pas un journaliste ne réclame le départ du ministre « de la Cohésion des territoires » – contrairement à ce qui s’était passé lors des affaires Fillon.

Et, surtout, le parquet a refusé d’ouvrir une enquête, alors que dans les 24 heures qui avaient suivi le premier article du « Canard enchaîné » sur le « Pénélopegate », le candidat LR était mis en examen.

Bien sûr, il y a peut-être de bonnes raisons à ce traitement « différencié ». Mais, s’il y a une chose certaine, c’est que ce « deux poids, deux mesures » va encore aggraver la défiance des honnêtes gens à l’encontre de l’institution judiciaire.

Le rêve de la « république exemplaire », qui a été pour beaucoup dans la victoire de François Hollande contre Nicolas Sarkozy en 2012, et qui a été pour beaucoup dans l’éviction, dès le premier tour, de François Fillon, paraît, plus que jamais, lointain.

Comme sous Hollande, les ministères semblent au service des oligarques et des apparatchiks, et non au service de la France et des Français.

Le ministère de l’Intérieur, trop occupé par la légalisation du cannabis, n’a plus le temps de s’occuper de la lutte anti-terroriste. Et le ministère de la Justice suit les axes désastreux du précédent quinquennat : laxisme pour les coupables, mépris pour les victimes, acharnement sur les opposants et protection des nomenklaturistes.

Et M. Bayrou ne semble pas pressé de démentir que la France soit devenue une république bananière !

Jean Rouxel – Les 4 Vérités

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