Après avoir piqué les quais, la maire Hidalgo veut voler sur la Seine! (Vidéo)

Alain Thébault donne rendez-vous cet été. « Les Parisiens pourront alors voir les Sea Bubbles de près sur la Seine », promet-il. Depuis un an et demi, le navigateur et son associé Anders Bringdal, champion de windsurf suédois, travaillent à la mise au point de ces taxis volants au-dessus de l’eau.

La technologie s’inspire de l’Hydroptère, le bateau le plus rapide au monde, dont Alain Thébault est le skipper. Passé une certaine vitesse, ce bateau s’élève jusqu’à cinq mètres au-dessus de l’eau grâce à ses ailes immergées. Les Sea Bubbles reprennent le même principe : quatre ailes implantées sur une coque arrondie pouvant accueillir jusqu’à quatre passagers.

Sa solution a déjà fait couler beaucoup d’encre, bien aidée par Anne Hidalgo, première VRP des Sea Bubbles. La semaine dernière encore, elle invitait Alain Thébault et Anders Bringdal à présenter leurs bulles volantes au Forum Urban Waterways à Chicago.

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La maire de Paris voit dans ces bulles volantes, silencieuses et alimentées à 100 % en énergies renouvelables, une opportunité pour réduire le flux de voitures sur les berges de la Seine. (…)

Les discussions entre les différentes parties prenantes (Voies navigables de France, port autonome de Paris, la brigade fluviale de la préfecture de police…) ne se passeraient pas à merveille. Alain Thébault assure par exemple que ce premier test n’excédera pas les quinze jours. « Le port autonome de Paris nous demande 1.000 euros par jour pour installer notre dock, peste-t-il. On se sent un peu racketté. C’est bien dommage parce qu’à côté, de nombreuses villes dans le monde s’intéressent à notre projet. »

Là encore, l’entourage d’Anne Hidalgo calme le jeu : « La ville de Paris s’efforce de mettre tout le monde autour de la table. La discussion avance pas à pas. Tout le monde doit garder une attitude constructive. Il faut bien comprendre que c’est une technologie tout à fait nouvelle qui pourrait changer la navigation fluviale sur la Seine. On ne peut pas se précipiter. » «Une rencontre a eu lieu jeudi avec le port autonome de Paris, les discussions avancent», tempère aussi le service communication de Sea Bubble.

En parallèle de ce « pop-up tour », « l’idée est de lancer très la production des bulles et de les déployer dans plusieurs villes du monde à partir de fin 2018 », s’enthousiasme Alain Thébault qui a son plan de bataille bien en tête : « 50 villes équipées d’ici cinq ans ».

« La technologie est prête en tout cas », assure le navigateur. Sea Bubble a mis en place un premier prototype, qui navigue aujourd’hui. « Il s’agit d’une version basse vitesse, conçue pour Paris où les déplacements sur la Seine ne doivent pas excéder 12 ou 18 km/h », précise Alain Thébault. Deux bulles de cette version sont en ce moment en construction au chantier Decision, en Suisse, ce même chantier qui a fabriqué l’avion solaire Solar Impulse.

La start-up voit bien plus l’avenir dans une seconde version, plus rapide, qu’elle prépare en ce moment dans le sud de la France. « Quel sera l’intérêt de citadins de prendre un Sea Bubble si cela va moins vite qu’un vélo ?, demande-t-il. Le trafic fluvial ne redeviendra véritablement crédible que quand on libérera la vitesse. La Grande Bretagne est plus à la pointe sur ce point. A Londres il n’y a pas de telle limitation de vitesse. »

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