Un nouvel accord entre la France et le Royaume-Uni autorise à renvoyer les migrants arrivés illégalement sur les côtes britanniques. Dans le cadre de cet accord, le Royaume-Uni versera six millions de livres sterling (6,8 millions d’euros) afin de financer le déploiement d’équipements de surveillance en France.
Le secrétaire d’État britannique à l’Intérieur, Sajid Javid, a signé un nouvel accord avec Christophe Castaner, son homologue français, autorisant à renvoyer en France les migrants ayant traversé la Manche de manière illégale. Un groupe de migrants a déjà renvoyé en France le 22 janvier dans le cadre de ce plan d’action qui prévoit le versement de six millions de livres sterling (6,8 millions d’euros) aux autorités françaises.
Cela a été annoncé le 24 janvier suite à la rencontre entre les deux ministres à Londres. La France a accepté de reprendre les migrants dont les empreintes digitales avaient été enregistrées dans la base de données Eurodac, relate The Telegraph. Cette procédure permettra aux services d’immigration d’établir qui a déjà demandé asile dans un pays de l’Union européenne ou qui a illégalement franchi la frontière de l’UE.
«Il est important que nous continuions à travailler côte-à-côte avec nos partenaires français pour empêcher les migrants vulnérables d’effectuer leurs traversées périlleuses et pour arrêter les passeurs de migrants qui mettent leurs vies en péril», a déclaré M.Javid.
Selon l’accord, le Royaume-Uni versera prochainement six millions de livres sterling dont 3,2 millions (3,6 millions d’euros) seront utilisés pour des équipements et des mesures de lutte contre les migrants utilisant de petits bateaux. Cela inclura la vidéosurveillance, des jumelles de vision nocturne et des moyens de reconnaissance des plaques minéralogiques.
Des caméras de sécurité supplémentaires seront placées dans les ports français et dans les zones où les migrants pourraient envisager de traverser la Manche à bord d’une petite embarcation. Elles retransmettront des images de vidéosurveillance en direct dans le centre de coordination et d’information franco-britannique de Calais.
Les deux gouvernements se sont également engagés à renforcer la surveillance de la Manche par des patrouilles aériennes et navales. La traversée de la Manche sur de petits canots est rendue particulièrement dangereuse par la densité du trafic maritime, les forts courants et la faible température de l’eau.