Condamné pour quatre viols dans les années 1980, deux autres dans les années 1990 et soupçonné d’attouchement sur mineur en 2014, Luc Tangorre a été mis en examen pour corruption de mineurs, pour des faits commis dans le Rhône l’été dernier.
À 58 ans, après de plusieurs condamnations et de nombreuses années derrière les barreaux, Luc Tangorre a une nouvelle fois été arrêté pour une affaire de mœurs. Le quinquagénaire au visage bien connu dans les années 1980 – pour avoir en partie été gracié par François Mitterrand – a été mis en examen et incarcéré vendredi à Lyon pour corruption de mineurs.
Les faits remontent au mois d’août dernier. Dans un parc de Saint-Martin-en-Haut, dans le Rhône, Luc Tangorre aurait posé sa main sur l’épaule d’une adolescente de 14 ans, en lui faisant part de son souhait de “faire sa connaissance”. Le quinquagénaire lui aurait proposé un rendez-vous dans un autre lieu. Une scène interrompue par l’irruption d’une amie de la jeune fille. Cette dernière a rapporté les faits aux enquêteurs. Interpellé pour vol à l’étalage, il a été reconnu par sa victime, mis en examen et placé en détention.
Figure médiatique
Luc Tangorre était devenu une figure médiatique lors de son premier procès, en 1983. Une partie de la presse avait pris la défense de celui qui fut alors condamné à quinze ans de réclusion pour quatre viols, une tentative et six attentats à la pudeur commis à Marseille entre 1979 et 1981. Il avait été désigné “coupable à tout prix”, dans un livre sur l’affaire signée par la chercheuse Gisèle Tichané, puis partiellement gracié par François Mitterrand.
Luc Tangorre était sorti de prison en 1988. Quelques mois plus tard, il violait deux étudiantes américaines dans le Gard et était condamné à dix-huit ans de réclusion criminelle. Sorti de prison en 2000, Luc Tangorre a été placé sous contrôle judiciaire en 2014, pour des soupçons d’attouchements sexuels sur une mineure de 12 ans, dans le Gard toujours. L’affaire est en cours d’instruction.