Les producteurs de vins mousseux de Méditerranée peuvent enfin trinquer en toute tranquillité et déboucher des bouteilles de leur cru. Dans la guerre picrocholine qui les oppose depuis des années aux producteurs de crémants d’Alsace, de Bourgogne et de Loire (appellations d’origine contrôlée au cahier des charges exigeant), les Sudistes viennent en effet de gagner une bataille décisive. Le Conseil d’État les a définitivement autorisés à produire, et surtout à commercialiser, des bouteilles de vin effervescent estampillées de l’IGP (indication géographique protégée) «Méditerranée».
Leurs rivaux ont tout fait pour les en empêcher, craignant sans doute l’émergence d’une concurrence plus glamour. Si le Conseil d’État a retoquéles velléités des producteurs de «Pays d’Oc», «Comté Tolosan», «Coteaux de l’Auxois» et «Vins des Allobroges» de vendre du mousseux sous ces appellations, il a validé la demande de ceux de Méditerranée.