Bonne année quand même…

Par Alain Sanders

Des vœux pour 2015 ? Sans doute. La paix dans nos cœurs et dans nos âmes. Malheur à ceux qui ont perdu leur regard d’enfant quand leurs yeux se posent sur l’Enfant.

Mais ce rituel des vœux et l’allégresse de circonstance ne nous ont jamais fait oublier nos frères chrétiens, tout proches ou plus lointains. Il y a bien longtemps – et particulièrement en 2014 – que les années ne sont pas vraiment « bonnes ».

Comment fêter l’an nouveau d’un cœur léger, quand tant des nôtres sont persécutés et massacrés : coptes d’Egypte, chrétiens du Liban, de Syrie, d’Irak, de Turquie, du Soudan, du Pakistan, du Mali, d’Indonésie, d’Erythrée, du Nigeria, d’Algérie ? Comment ne pas souhaiter d’abord un répit, au moins, pour ces peuples que nous abandonnons à l’humiliation, à l’asservissement, à la terreur, à la mort ?

Nous savons bien que le nécessaire combat de reconquête chrétienne (des mots que le pape n’a pas prononcés dans son message urbi et orbi) ne se fera pas sans un affrontement direct avec l’islamisme, qui a déclaré la guerre aux non-musulmans en général et aux chrétiens en particulier. Et nous aurons aussi besoin, pour ce faire, de quelques anges au-dessus de nos têtes.

C’est ce qu’il faut expliquer sans relâche à ceux qui n’ont qu’une vision hexagonale de l’avenir. Leur faire comprendre que, lorsque nous parlons des « autres » qui sont au-delà de nos frontières (de ce qu’il en reste…), c’est aussi, c’est encore, c’est surtout des « nôtres » dont nous parlons.

Quand bien même nous serions fatigués, déçus, découragés parfois, redisons à voix claire à ceux qui sont de la famille, de l’équipe, du commando, du clan, la belle prière de Soljenitsyne : « Sur le chemin qui, à travers le désespoir, m’a conduit ici/A ce point où j’ai pu moi aussi envoyer tous les hommes/Les reflets de tes rayons/S’il faut que je les reflète encore/Tu nous l’accorderas/Mais, si le temps me manque, c’est qu’à d’autres/Tu l’auras assigné. »

Le bilan de 2014 est désastreux. En France, où même ceux qui ont (encore) du travail ont du mal à finir le mois. Mais aussi dans le monde, où la culture de mort continue d’accentuer ses ravages : avortement, euthanasie, dingueries du gender, unions improbables et contre-nature, massacre des innocents, etc.

On me dira : « Oui, mais en France une résistance se met en place, la droite nationale progresse, des millions de braves gens devenus des gens braves sont descendus dans la rue pour dire non à l’inacceptable. » C’est vrai. Et nous ne pécherons jamais contre l’espérance. Mais le chemin est long qui permettra de transformer ces sursauts. Ce n’est pas un chemin bordé de roses comme l’ont récemment montré – et ce n’est qu’un début – ces terribles « faits divers » attribués par les surtout pas d’amalgame à des « déséquilibrés » tous frappés, pourtant, par une épidémie d’Ebo-Allah.

Alors bonne et heureuse année. Quand même.

Happy New Year. Bloavez Mad. Ath bhliain faoi ahaise. Aseggas Ameggaz. Feliz anno novo. Ose : rase. Sana saiida. Güets nëles johr. Pace é salute. Sretna nova godina. Shana tova. Buon anno. Nowego roku. Felix sit annus novus. Is-serra t-tajba. Bona annada. Heri ya nwaka mpyya. Cung Chùc Tân Niên. Selemat tahun barun (1).

(1) Anglais. Breton. Gaélique. Kabyle. Mohawk. Arabe. Alsacien. Corse. Croate. Hébreu. Italien. Polonais. Latin. Maltais. Provençal. Swahili. Vietnamien.Indonésien.

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