Mitterand manifeste contre «l’invasion métèque »!

Le 1er février 1935, François Mitterrand participe à la manifestation de l’Action française contre les médecins étrangers autorisés à exercer en France, aux cris de « La France aux Français » (plus connu sous le nom de manifestation contre « l’invasion métèque »). Sa participation à cette manifestation fut attestée par deux photographies, publiées dans « Les Camelots du Roi » de Maurice Pujo, où François Mitterrand apparaît face à un cordon de policiers.

 

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En 1994 certaines vérités sortent au grand jour suite au livre de Pierre Péan « Une jeunesse française ».

A dix-huit ans (en 1934), Mitterrand, vient à Paris pour étudier à la faculté de droit et à l’École libre des sciences politiques. Il devient un membre actif des Volontaires Nationaux, la « branche jeunesse » des Croix-de-Feu.

Le 1er février 1935, il participe donc à cette manifestation « contre l’invasion des métèques ».

En 1936, on le retrouve une nouvelle fois aux côtés de l’extrême droite dans des manifestations hostiles à Gaston Jèze, un professeur de droit connu pour ses partis-pris anticolonialistes. A la même époque, Mitterrand écrit des articles dans les Echos de Paris, le journal officieux du PSF (successeur des Croix-de-Feu) que Libération décrit comme « viscéralement opposé à la gauche ». Mitterrand n’hésitait pas à y comparer le quartier latin à une déplorable « tour de Babel ».

En 1939, Mitterrand est envoyé sur le front et est fait prisonnier des allemands. Il s’évade et regagne la France.

En 1941, grand admirateur de Pétain et de la révolution nationale, haïsseur de tout ce qui fonde la IIIe république, il regagne tout naturellement Vichy où il trouvera ses premiers emplois : il établit des fiches sur les opposants au régime de Vichy.

Mitterrand rédige une lettre à sa sœur le 13 mars 1941 et dans laquelle il déclare : « j’ai vu le maréchal au théâtre […] il est magnifique d’allure, son visage est celui d’une statue de marbre. »

En 1942 il est promu au Commissariat au Reclassement des Prisonniers de Guerre.

En Avril 1942 il défend inconditionnellement, par une lettre à un ami, le gouvernement Laval imposé par les allemands.

En Décembre 1942 Mitterrand publie un article dans le journal de propagande du régime dans « France – Revue de l’État Nouveau » où il décrit les Français comme les « héritiers des cent cinquante années d’erreurs », c’est à dire que selon lui la déroute nationale date de la révolution française !

Dans la même revue, d’autres auteurs signent des articles antisémites et anticommunistes sans que cela n’émeuve celui qui se présentera quelques décennies plus tard comme « l’homme de gauche ».

Mitterrand reçoit au printemps 1943 la Francisque portant le N°2202 des mains du maréchal Pétain. Cette haute décoration est accordée selon des critères très stricts, en signe de reconnaissance suprême du régime de Vichy. Il prête serment selon la tradition en ces termes : « Je fais don de ma personne au Maréchal Pétain comme il a fait don de la sienne à la France. Je m’engage à servir ses disciplines et à rester fidèle à sa personne et à son œuvre. »

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