Cet hommage très rive gauche…

 

Les Invalides, M. Hollande nous l’a fait comprendre, sont bien rive… gauche ! Son hommage prétendument national était plutôt réservé à une seule rive de la France.
Nous l’espérons intimement : que le but de cette cérémonie ait été atteint, à savoir apporter la sérénité au cœur des proches des disparus et des blessés. Nous pouvons simplement regretter que cet hommage « national » ne l’ait pas été : discours étroit, chansons d’un autre… âge, interprètes, couplet de « La Marseillaise »…
Que dire du discours de M. Hollande ? Il a fait des promesses – « La France [va] détruire l’armée des fanatiques [et] protéger ses enfants » -, mais que valent les promesses en politique ?
Il a encensé – et c’était justifié – les services publics de sécurité, de secours, hospitaliers, mais pourquoi avoir oublié les Français (pourtant des mêmes secteurs) ayant sauvé des vies : parce que venant du secteur privé ?
Un détail affligeant : déclarer « il nous reviendra de “réparer” les vivants », croyez-vous que les « vivants » ont compris que le mot « réparer » était entre guillemets ? N’aurait-il pas pu – ayant lui-même écrit ce discours – trouver un autre mot ?
Il a souligné que la plupart des victimes avaient « moins de 35 ans ». Pourquoi donc avoir fait sien le choix de Mme Pellerin, ministre dont on connaît la culture ? Des chansons remontant à la jeunesse de… leurs grands-parents ! « Quand on a que l’amour », de Jacques Brel (né il y a 86 ans et mort – trop jeune – il y a déjà 37 ans), est sortie il y a… 59 ans ! Et « Perlimpinpin », de Barbara (née il y a 85 ans, décédée en 1997) est diffusée depuis 42 ans ! Cela pour rendre hommage à des trentenaires fans d’un groupe de rock américain, Eagles of Death Metal (en gros, « Les Aigles du Métal Mortel »), avec, en tête, The Devil (« Le Diable »), dit aussi Boots Electric (« Bottes électriques »). Un groupe à des années-lumière des poèmes de Brel ou de Barbara ! A contrario, je n’ose imaginer ce groupe interpréter l’un de ses succès en un lieu baignant autant dans l’histoire militaire de la France…

Avec des vers tels que :
« Quand on n’a que l’amour
Pour parler aux canons »
ou
« Car un enfant qui meurt
Au bout de vos fusils
Est un enfant qui meurt »,
ces poèmes avaient plus des accents « Peace and love » que « va-t-en-guerre », à l’image de notre tour Eiffel massacrée en ce symbole de « Peace » sans amour dû à l’objecteur de conscience Gerald Holtom et adopté il y a 65 ans par les hippies infiltrés par l’ex-URSS. Pourvu que la Société de la Tour Eiffel ne nous en fasse pas un son et lumière !

Et le couplet de « La Marseillaise » ? Pourquoi le 6e et pas le 3e ? Parce que trop d’actualité avec :
« Quoi ! des cohortes étrangères
Feraient la loi dans nos foyers ! »
Ou le 7e, dit « des enfants » vengeurs :
« Nous entrerons dans la carrière
Quand nos aînés n’y seront plus »,
pourtant à l’image de l’afflux de recrues dans les armées ?
Quant aux interprètes – uniquement des femmes -, n’y revenons pas : Véronique Hansi a déjà si bien démontré leur côté « rive gauche ».

Jacques Martinez – Boulevard Voltaire

Related Articles