Lors des élections régionales de ce dimanche 27 octobre, en Ombrie, une région italienne située au nord de Rome et aux mains de la gauche depuis la mise en place du conseil régional en 1970, la candidate du centre droit, regroupant les partis patriotiques la Ligue de Matteo Salvini et Frères d’Italie de Giorgia Meloni et la formation conservatrice de Silvio Berlusconi Forza Italia, Donatella Tesei, de la Ligue, est élue présidente de la région avec 57,5 %.
Pour l’élection de l’assemblée régionale, la Ligue décroche 37 % et 8 sièges sur 19, Frères d’Italie 10,4 % et 2 sièges, Forza italia 5,5 % et un siège, alors que la liste Donatella Tesei presidente récolte, avec 3,9 %, 1 siège et une autre composante du centre droit local Umbria Civica reçoit 2,1 % et pas de siège.
Le candidat de l’alliance électorale entre la formation politique anti-système Mouvement 5 étoiles (M5S) et le Parti démocrate (PD) de centre gauche à la présidence de la région Vincenzo Bianconi obtient 37,5 %. Pour l’élection de l’assemblée régionale, le PD récolte 22,3 % et 5 sièges et le M5S 7,4 % et 1 siège, alors qu’une autre liste de cette alliance reçoit 1 siège.
Ce scrutin anticipé, organisé à la suite d’un scandale dans le système régional de santé, constituait le premier test électoral pour le gouvernement national de Rome entré en fonction au début du mois de septembre 2019 et qui regroupe le M5S et le Parti démocrate.
La presse de la péninsule décrit l’importance de ce changement en Ombrie et ses conséquences au niveau national. Le Corriere della Sera titre « Salvini triomphe, un coup pour le gouvernement », La Repubblica écrit « Il était une fois l’Ombrie “rouge” » alors qu’il Fatto Quotidiano indique « Le M5S paie l’alliance avec le PD », Il Mattino « Ombrie, KO du pacte M5S-PD » et Il Giornale « Ensevelis ».
La dirigeante de Frères d’Italie Giorgia Meloni écrit sur les réseaux sociaux : « Nous avons libéré l’Ombrie. Libérons maintenant l’Italie. »
Alors que les responsables gouvernementaux tentent de persuader le public que ce scrutin régional n’a pas de conséquences au niveau national, la déroute de l’alliance M5S-PD en Ombrie constitue un précédent dangereux pour l’alliance gouvernementale et conduit l’Italie vers un scénario « à l’allemande », qui voit la coalition en place à Berlin subir des défaites lors d’élections au sein de divers États fédérés, tout en s’accrochant désespérément au pouvoir au niveau national et en ne tenant pas compte des avertissements électoraux.
Au sein du centre droit italien, ce scrutin consacre une nouvelle fois un scénario qui voit les deux partis patriotiques, la Ligue et Frères d’Italie, récolter une immense majorité des votes, alors que la formation conservatrice de Silvio Berlusconi, Forza Italia, est réduite à une portion congrue.
L’Italie, éternel laboratoire de la politique en Europe, indique le retour du patriotisme et du nationalisme, en tant que réaction d’une partie de la population à l’agression contre le peuple et la société, conduite par les mondialistes ultralibéraux, visant à détruire le peuple, via l’immigration de masse, et la famille, en utilisant les droits des minorités sexuelles et certaines formes de féminisme, tout en précarisant et flexibilisant le travail.
Un vent de nostalgie, de l’époque à laquelle l’État national régnait en maître et les frontières protégeaient la société et les travailleurs, souffle sur le vieux Continent.
Lionel Baland – Boulevard Voltaire