Emmanuel Macron et son gouvernement prétendent faire de l’écologie la clé de voûte de leur politique. Depuis deux ans, les Français sont assommés de recommandations, interdictions, taxes et toutes sortes de brimades en tous genres. Voilà qu’une vraie catastrophe écologique survient, près de la bonne ville de Rouen. En toute logique, nous devrions assister à une mobilisation massive des pouvoirs publics, le Président, le Premier ministre, les ministres concernés devraient en appeler à l’urgence, sonner le tocsin, dicter à la population des consignes de prudence drastiques, lui donner des recommandations pour se protéger. Eh bien, non, vous n’y êtes pas. Il aura fallu attendre trois jours, et la montée des questions et du mécontentement, pour que le Premier ministre déclare : « L’engagement du gouvernement est de répondre à toutes les questions et de faire la transparence totale. »
L’explosion de l’usine classée Seveso ? Une broutille. « La qualité de l’air est normale », annonce, en boucle, le préfet ! Pendant ce temps, les Rouennais se promènent dans les rues avec des masques stériles, pour ceux qui osent sortir de chez eux. Beaucoup ressentent des difficultés respiratoires, des nausées, des céphalées, bref, ne peuvent vivre normalement et sont, par ailleurs, très inquiets de la situation. Surtout, ils sentent bien qu’on minimise les conséquences de la catastrophe au risque de mettre leur santé en danger. Et cela n’est pas de nature à les rassurer…
Alors, donc, tout d’un coup, l’écologie n’est plus ce problème capital dont dépend la survie de notre civilisation ? En fait, pour Macron et sa bande, elle l’est, mais surtout comme un prétexte pour taper sur la tête des Français, les culpabiliser, les montrer du doigt, les taxer, les gêner dans leur vie quotidienne. Ou alors pour désigner à la vindicte des chefs d’État étrangers qui ne répondent pas à la doxa dominante. Mais quand l’heure vient de protéger des Français effectivement menacés par une vraie catastrophe, tout d’un coup, on minimise, on euphémisme, on brasse de l’air – fût-il pollué.
L’écologie, c’est la punition que la superclasse mondiale, et ses fondés de pouvoir dont Macron, infligent aux Occidentaux. Et quand elle ne sert plus cet objectif-là, elle perd comme par enchantement toute valeur aux yeux mêmes de ceux qui nous en abreuvent à longueur de journée.
Olivier Piacentini – Boulevard Voltaire