Vendredi 28 septembre, des sénateurs socialistes ont déposé une proposition de loi visant à abroger la clause de conscience qui permet aux médecins de refuser de pratiquer l’avortement en France. Dans Famille chrétienne, Mgr Michel Aupetit, archevêque de Paris et ancien médecin, estime que « tout état qui touche à la liberté de conscience s’appelle une dictature ».
L’archevêque de Paris a également réagi au dernier avis rendu par le Comité consultatif national d’éthique (CCNE), qui recommande l’ouverture de la PMA aux couples de femmes et la libéralisation de la recherche sur l’embryon : « On veut transformer les médecins en prestataires de services. Seul demeure un désir individuel [des patients] auquel le médecin doit se soumettre. Autrefois, l’ordre des médecins défendait une certaine forme de déontologie. Le mot ‘’déontologie’’ vient du grec deontos, ce qui doit être. Quand j’entends son président dire : ‘’Nous n’avons pas à faire de morale’’, cela veut dire que la déontologie a disparu puisque la déontologie et la morale sont une seule et même chose », a-t-il expliqué.
Selon lui, le CCNE a failli à sa mission d’origine en ne tenant pas compte des des avis exprimés lors des États Généraux de la bioéthique. « On peut effectivement se poser la question de savoir à quoi ont vraiment servi ces États Généraux !? Près de 80% des personnes ont exprimé leur opposition à la PMA. Pourquoi organiser une telle concertation si on ne tient aucun compte de ses résultats ? (…) Aujourd’hui, force est de constater qu’une majorité de membres du CCNE sont choisis parce qu’ils pensent la même chose que le gouvernement ! », a déploré Mgr Aupetit.