Le trésorier du FN confie dans le revue Charles son souhait de voir Marine Le Pen augmenter ses dépenses en matière de mode. Lui-même théorise une stratégie politique autour de son style.
Au parti depuis 1987, Wallerand de Saint-Just n’est pas un tout jeune militant au sein du Front national. Mais il ne laissera pas dire qu’il est ringard pour autant. Très attentif à son style, le chef de file du FN parisien a opéré une véritable mue vestimentaire: «J’ai réussi à modifier mon image. Plus j’ai été jeune, plus je me suis habillé sérieusement». Interrogé par la revue politique Charles à paraître en octobre, il n’hésite pas à endosser aujourd’hui le statut de «fashion victim» (victime de la mode, ndlr). «C’est un peu nouveau, c’est depuis la campagne des régionales, ici à Paris. Marine Le Pen et d’autres m’ont fait comprendre que j’étais un peu vieux et je devais compenser mon âge par mon look. Cela a bien marché. J’ai acheté des vêtements les plus flashy possible, notamment les chemises», confie le trésorier du FN.(…)
Et Wallerand de Saint-Just ne résiste d’ailleurs pas à l’envie de délivrer quelques conseils à la présidente du parti, Marine Le Pen. «Elle ne dépense rien. Elle dépense pour des vêtements et je voudrais qu’elle le fasse plus», plaide-t-il. «Je pense qu’à la télévision, les hommes aiment les femmes politiques très élégantes. Je la verrai bien s’habiller au Bon Marché. Ses dépenses doivent être consacrées à sa garde-robe. Les femmes politiques sont plus obligées que les hommes de soigner leur apparence (…) Marine Le Pen peut jouer de son élégance, elle a de la classe physique, tant sur le visage que dans les cheveux, la silhouette générale. Elle peut en jouer», juge le trésorier du parti. Sur le plan financier, le parti fondé par Jean-Marie Le Pen est «sorti de la période trouble». «Ce qu’il faut faire maintenant, c’est trouver de l’argent», glisse-t-il. Avec, à la clé, une séance shopping?