« Pas de bla-bla, du combat ! » a promis dimanche à Marseille un Jean-Luc Mélenchon survolté, préparant sa manifestation du 23 septembre prochain contre la réforme du Code du travail : « Il faut que le peuple déferle à Paris pour contrer le coup d’Etat social, antidémocratique qui s’organise contre lui (…). La vague dégagiste (…) doit reprendre et s’amplifier. »
Hormis les sénatoriales du 24 septembre prochain, auxquelles La France insoumise ne présentera pas de liste, aucune échéance électorale n’aura lieu avant les Européennes 2019. L’atrabilaire disciple de Castro espère-t-il renverser le gouvernement de façon insurrectionnelle, comme ces guérilleros sud-américains qu’il admire tant ? Des dirigeants de son parti affirment qu’ils préparent « la mobilisation dans les quartiers populaires ». Tandis que Mélenchon lui-même se targue de « gagner la bataille des idées sur Internet » où les siennes se propagent effectivement. Vantardises politiciennes, semblables à ces parades de gorilles mâles bombant le torse et se frappant la poitrine pour impressionner leurs adversaires ? Sans doute. Mais, malheureusement, pas seulement.
La France insoumise, avec ses dix-sept députés, n’en fait pas moins du bruit comme cent. Le leader maximo et ses ours savants jouent sur les bancs du Palais Bourbon du tambour, des cymbales et de la grosse caisse à nous en crever les tympans. Dans l’espace laissé vide par des partis tétanisés par leurs défaites aux dernières élections, et bien plus encore paralysés par leurs divisions, celui des sans-culottes et des sans cravates, le plus tonitruant de l’hémicycle, résonne désormais comme « la première force d’opposition ». D’autant plus facilement que ses concurrents sont inaudibles. Et d’autant plus dangereusement surtout que la cote de popularité de l’actuel président ne cesse de s’effondrer. Le ramdam de l’imam Mélenchon trouve de l’écho : selon les derniers sondages, 59 % de Français le considéreraient comme le meilleur opposant à Emmanuel Macron.
Mélenchon ? Macron en pire
Le poids politique grandissant du parti des Insoumis va être encore renforcé par les financements publics, puisqu’il va percevoir « près de quatre millions d’euros d’ici à 2022 grâce à son score aux législatives. Personne n’a fait mieux à gauche ». Une gauche ruinée dont Mélenchon est en train de préempter le leadership.
« De quoi Mélenchon est-il le nom ? » pour employer la formule que le philosophe maoïste Alain Badiou avait jadis forgée contre Nicolas Sarkozy ? Ce patronyme recouvre aujourd’hui la nostalgie et l’adulation de toutes les violences révolutionnaires, que ce soit celle des grands ancêtres robespierristes, des communards fusilleurs de prêtres, des agents de la terreur lénino-trotsko-stalinienne, des gardes rouges de Mao ou des exterminateurs de Pol Pot… Et plus particulièrement bien sûr cette fascination pour les révolutionnaires sud-américains dont les rythmes de samba et de bossa-nova couvrent le « long hululement » de leurs victimes, emprisonnées, torturées ou assassinées.
« Nous ne perdrons pas notre temps à jeter des pierres à nos amis » répondait encore Mélenchon samedi dernier à un journaliste qui l’interrogeait sur son silence à propos des événements vénézuéliens. Ses amis ? Maduro et ses sbires, bien sûr. De toutes ces années de révolution marxiste-léniniste aux bilans catastrophiques, Mélenchon semble n’avoir rien appris, mais tout oublié de leurs victimes. C’est sur lui qu’il faut jeter des pierres.
La France insoumise ! Insoumise à quoi ? A qui ? Pas en tout cas aux lobbies de l’immigration et à la dictature des droits de l’homme en train d’éradiquer l’identité du peuple français. Mélenchon, toujours au côté du totalitarisme, en est au contraire l’un des sectateurs parmi les plus fanatiques. Macron en bien pire encore… L’injurieux et caractériel Mélenchon, qui traite les dirigeants du FN, entre autres amabilités, de « poules mouillées », représente certes une opposition bidon à Macron. Mais son abjection est bien réelle.
Mélenchon ? Macron en pire.