Contacté par Nouvelles de France suite à son communiqué, Bruno Gollnisch qualifie Claude Guéant de “pâle copie, pas aussi efficace que ne le serait l’original”. Faisant allusion à la réaction de Valérie Pécresse, l’élu du Front national ne voit pas ce que les propos de Harlem Désir ont d’injurieux pour le ministre de l’Intérieur : “je suis travailleur, je paye mes impôts, j’ai un casier judiciaire vierge, je suis, je crois, un bon père et un bon époux. Je suis officier de réserve dans la Marine Nationale, ancien avocat, professeur d’Université estimé, y compris par certains adversaires” continue-t-il.
“Cette seule réaction de la fausse droite qui juge injurieuse la comparaison de M. Désir prouve qu’elle est sous la coupe idéologique de la gauche”. Selon le député français au Parlement européen, “ça n’est pas nouveau”. “C’est d’ailleurs [son] écœurement face à ce type de réactions qui fait [qu’il est] encore en politique”.
“La différence avec M. Guéant, c’est que si nous étions au pouvoir, nous ne craindrions pas les lobbies, les groupes de pression, les médias ou l’opposition. Nous prendrions les mesures nécessaires”, “je n’ai pas dit totalitaires” précise-t-il. Gollnisch préconise “l’expulsion des délinquants et de leurs famille” : “si je vivais au Japon avec mon épouse et que mes enfants agressaient des chauffeurs de bus, mettaient le feu aux supérettes, les services d’immigration iraient nous voir et auraient raison de nous demander de partir”. Il évoque “la préférence nationale en vigueur sous le Front populaire”, cite Roger Salengro, “auteur de décrets-lois allant dans le sens de la priorité de l’emploi accordée aux Français” et assure que “le droit international public ne l’interdit pas”. Fustigeant la gauche, “abrutie par sa propre propagande” et “souvent inculte y compris à des niveaux élevés”, il regrette qu’elle assimile l’expulsion des délinquants étrangers “à la déportation des juifs pendant la Deuxième guerre mondiale”. Sans parler de ces “dignitaires de gauche” dont les mensonges servent à “intimider” la droite. “Et comme cela marche, ils auraient tord de se priver”.
La dédiabolisation n’est-elle pas le résultat de cette intimidation ? “Je crois que la tentation existe peut-être dans certains domaines mais pas dans celui de la sécurité”.