Ouvriers et employés ont disparu de Paris (Vidéo)

Près de 90% des acquisitions de logements anciens à Paris sont le fait des catégories socioprofessionnelles supérieures selon une étude des notaires du Grand Paris. Les employés et ouvriers ne pèsent plus que 5% des transactions contre 15% en 1998.

C’est peu de dire que le marché immobilier parisien s’est embourgeoisé ces dernières années. Comme le montrent les notaires du grand Paris dans une récente étude, les catégories socioprofessionnelles les plus favorisées (les CSP+, à savoir les artisans, chefs d’entreprise, cadres et professions intermédiaires) pesaient 86% des transactions de logements anciens à Paris en 2018 contre 69% en 1998. Certes, ces catégories ont tendance à être surreprésentées en Île-de-France, première région économique française. En 2015, l’Insee estimait qu’elles y représentaient 58% de la population active contre seulement 47% en moyenne en France métropolitaine.

Il n’empêche, la part des employés et ouvriers qui s’achètent leur logement n’a cessé de fondre en 20 ans à Paris et, dans une moindre mesure, dans toute l’Île-de-France. Alors que les prix se sont envolés sur toute cette période, leur proportion a été divisée par trois dans la capitale, passant de 15% à 5% alors qu’elle fondait de 27% à 19% sur l’ensemble de l’Île-de-France. La Grande couronne elle-même suit la même tendance, puisque la part des acquéreurs de maisons employés et ouvriers est passée de 34% à 28%, en 20 ans, pendant que celle des acquéreurs d’appartements passait de 33% à 26%. Et tout ce terrain perdu est gagné par les CSP+. «Dans le détail au sein des CSP+, c’est la part des cadres qui a le plus évolué en Ile-de-France, passant de 27% en 1998 à 37% en 2018, précisent les notaires, alors que le poids des acquéreurs issus des professions intermédiaires est resté assez stable autour de 30%.»

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