Mister Dynamite ! En 1968, le réalisateur Blake Edwards, spécialiste des comédies loufoques – Opération Jupons, La Panthère rose (et ses suites), Victor Victoria, Boire et Déboires, Dans la peau d’une blonde… –, signait The Party, délirant film mettant en scène son acteur fétiche, Peter Sellers.
Avec cette comédie, quasiment muette, Blake Edwards, dans la grande tradition des burlesques voire d’un Tati, nous entraîne dans un grand raout « made in Hollywood » qui va sombrer dans un grandiose chaos par la faute d’un « invité » imprévu, en l’occurrence Hrundi V. Bakshi (Peter Sellers, auquel le comédien français Michel Roux prêtait sa voix). Et là où Hrundi passe, rien ne résiste !
Acteur indien de cinquième zone engagé par un studio hollywoodien pour interpréter un soldat indigène dans un remake de Gunga Din, Hrundi, calamité faite homme, va pourrir le tournage notamment en faisant exploser un coûteux décor. Une maladresse qui lui vaut les foudres du producteur Fred Clutterbuck (J. Edward McKinley) qui demande que son nom soit désormais inscrit sur la liste noire des acteurs. Mais quand la guigne vous colle à la peau, impossible de vous en dépêtrer.
A la suite d’un quiproquo, le nom de Hrundi se retrouve sur la liste des invités à la soirée organisée par le producteur dans sa maison high-tech bourrée de gadgets. Une maison où le moindre objet va devenir une « arme » de destruction massive entre les mains de Hrundi V. Bakshi. Inutile de vous dire qu’après le passage du « monsieur catastrophe » plus dévastateur qu’un ouragan de force 10, la luxueuse maison ressemblera plus à un champ de manœuvres militaires qu’à un jardin anglais.
Sacrée soirée ! Troisième des sept collaborations entre Blake Edwards et Peter Sellers, The Party, comédie burlesque mais aussi satire de la faune hollywoodienne, superficielle et excentrique, est une succession de gags hilarants, certes inégaux mais qui vont crescendo, pour finir dans une apothéose très… mousseuse. Tous aux abris !
Pierre Malpouge – Présent
Pierre Malpouge