La Martinique est confrontée à un taux de chômage très important (18 %) : deux fois plus qu’en France métropolitaine (9 %). Comme en Guadeloupe et Guyane, le chômage est d’abord structurel. Il résulte notamment de l’inadéquation des besoins avec les qualifications de la population active. À ceci, s’ajoutent les problèmes de mobilités pour les actifs éloignés des zones d’emploi. Les jeunes âgés de 15 à 29 ans sont les premiers touchés par le chômage de masse (41 %). C’est une des raisons qui pousse chaque année entre 3000 et 5000 personnes, surtout les jeunes à quitter leur île pour venir s’installer dans l’hexagone. De manière générale, la poursuite des études et la recherche d’un emploi sont les principaux moteurs de l’émigration vers la métropole. Pourtant d’après le questionnaire « Alé Viré », « Aller retour » en créole, nombreux sont ceux qui souhaitent rentrer vivre dans leur département d’origine. Deux moteurs principaux à cette envie sont l’envie de se rapprocher de leur famille et l’envie de participer au développement de leur territoire.
Catherine Conconne, sénatrice de Martinique, est l’invitée de “C à dire ?!”