Alors que le vent de la fronde souffle sur l’Occident mondialisé — les Anglais ont montré le chemin, comme ils le firent pour nous délivrer du nazisme —, les Allemands, eux, semblent bien interdits de référendum à cause de… Hitler !
C’est le Mirror britannique qui rappelle que, Hitler ayant abusé des référendums durant les années 1930 à 1940, et même s’il en existe de nombreux au niveau local, un référendum sur le plan national s’avère impossible en Allemagne, qui n’en a jamais organisé depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. La loi allemande ne les prévoit qu’en cas de changement de Constitution ou de territoire.
Pourtant, le chef de l’AfD (Alternative für Deutschland) de Thuringe, Björn Höcke, a déjà avancé l’exigence d’un référendum sur le Dexit. Au Parlement de Brandebourg, au sein de la fraction d’Alexander Gauland de l’AfD, Franz Wiese, porte-parole pour les Affaires européennes, tire à vue : « L’AfD siégera l’année prochaine au Bundestag, le Dexit sera alors mis au programme. » Comment compte-t-il s’y prendre ?
L’ancien patron de la Confédération des industries allemandes (BDI), Hans-Olaf Henkel, écrivait, peu de temps avant le Brexit, en se référant au général de Gaulle : « Si les Anglais votent pour le Brexit, nous, Allemands, devrons voter pour le Dexit. » Déclaration d’une voix autorisée qui pourrait devenir le pire des cauchemars de Merkel tout autant que le bonheur des peuples qui reprendraient leur liberté.
En 2004, une majorité d’Allemands était désireuse de se prononcer sur l’Union européenne : cela aurait-il changé, 12 ans plus tard, avec une politique migratoire démente et tout ce que cela a entraîné depuis les taharrushas de la nuit de la Saint-Sylvestre ? Il semblerait que non, puisque l’AfD se sent à nouveau pousser des ailes. Elle représente environ 14 % des voix sur tout le territoire (malgré les crises internes d’ego), quand CDU-CSU comptent 30 % ensemble et 13 % pour le SPD. Die Linke représente 11 % et la désormais insignifiante FDP, qui jadis faisait et défaisait les rois, seulement 8 %.
Du coup, l’AfD croit en ses chances ! Et pourtant, le système allemand pourrait bien devenir un copier/coller du système français, en mettant en œuvre un « Tout sauf l’AfD ! », comme le « Tout sauf le FN, pire que les tueurs islamiques ! ». Si jamais un référendum pouvait être organisé, il est fort à craindre que les coalitions se rassembleraient pour tâcher de battre l’AfD. Dans ce cas, il ne resterait plus qu’à lancer une véritable pétition européenne, honnête celle-ci, afin que les Allemands, malgré Hitler, puissent voter, 70 ans après, pour la première fois, pour le bien de l’Europe et se prononcer en toute liberté sur un Dexit !