Marielle de Sarnez, ministre des Affaires européennes, visée par une enquête!

L’enquête préliminaire ouverte le 22 mars pour abus de confiance vise 19 eurodéputés français parmi lesquels Marielle de Sarnez, actuelle ministre chargée des affaires européennes.

La classe politique française aurait-elle pris de (très) mauvaises habitudes ? L’affaire Fillon, ironiquement appelée Penelope Gate, a semé le trouble sur le travail réel des attachés parlementaires à l’Assemblée et au Sénat dès lors que ces emplois sont réservés à des proches. Aujourd’hui, un autre front judiciaire se dessine, visant cette fois des pratiques au préjudice du Parlement européen destinées à alléger les frais des partis et à assurer le train de vie de certains élus. La déflagration pourrait se révéler de plus grande ampleur.

D’abord par le nombre : la situation d’un quart des eurodéputés français va être disséquée par la justice. Par les protagonistes ensuite. Marielle de Sarnez, actuelle ministre des Affaires européennes – qui dément tout délit – est notamment visée.

Cette fois, c’est le Front national qui a allumé la mèche. Le parti d’extrême droite est le premier à avoir été soupçonné par les instances européennes d’avoir fait prendre illégalement en charge les salaires de certaines petites mains du parti et du garde du corps de Marine Le Pen par le Parlement. D’où une économie substantielle estimé à plus d’1 M€ pour les finances du Front.(….)

Le cas le plus emblématique reste celui de Marielle de Sarnez, proche du Garde des Sceaux, François Bayrou. Jointe ce lundi soir, la ministre des Affaires européennes, s’emportait : «J’ai toujours respecté le règlement du Parlement européen. J’ai eu comme attachée parlementaire, basée dans ma circonscription à Paris, Philippine Laniesse six ou huit mois à temps partiel, après vérifications d’usage avec le parlement. Elle a fait son travail avant de démissionner il y a un mois.»

L’enquête devra s’attacher à déterminer le rôle exact de son ex-collaboratrice parlementaire Philippine Laniesse, conseillère régionale et élue municipale du XIXe à Paris. Cette dernière est aujourd’hui chargée de communication de la ministre. Jointe lundi soir, Philippine Laniesse, 26 ans, n’a pas donné suite à nos sollicitations. Sur quoi déboucheront les investigations ? Une source proche de l’enquête appelait à la prudence, rappelant que celles-ci ne faisaient que commencer. Une autre se montrait plus affirmative : «Ce genre de pratiques relève du sport national. Il faut maintenant décortiquer chaque cas, chacun étant différent.»

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