Avec son message ouvertement raciste et ses espaces « non mixtes réservés aux femmes noires », le festival afroféministe Nyansapo, aura – tout de même ! – suscité quelques réactions de la part des tenants du politiquement correct et autres professionnels de l’antiracisme.
Un « acte flagrant de racisme »
Sites internet, presse et élus du milieu national : nombreux sont ceux qui sont montés au créneau pour dénoncer avec force ce scandale organisé, qui plus est, dans une salle sise au 14 avenue Parmentier appartenant à la mairie de Paris et prêtée gracieusement à l’association subversive La Générale, par ailleurs grassement subventionnée.
Parmi les élus qui ont réagi, Wallerand de Saint Just, secrétaire de la fédération du FN de Paris, a notamment demandé dans un communiqué à Anne Hidalgo de « s’expliquer immédiatement quant à l’organisation dans des locaux municipaux d’un événement mettant en avant une conception ouvertement racialiste et anti-républicaine de la société et excluant de fait une partie des Parisiens en raison de leur couleur de peau ». Avant d’ajouter : « Alors qu’elle est toujours très prompte à dénoncer toutes les discriminations, nous ne saurions accepter que le maire de Paris ne réagisse pas face à cet acte flagrant de racisme. »
« La Préfecture n’a pas été saisie »
Un acte de racisme anti-Blancs tellement flagrant que même Alain Jakubowicz, de la Licra, a condamné cet événement « terrifiant et désespérant », avant d’expliquer sur LCI qu’« on ne peut pas louer une salle qui va accueillir un festival qui est au moins en partie interdit aux Blancs ».
Soumis à la pression du milieu national, mais aussi de certains de ses alliés idéologiques, le maire de Paris ne pouvait évidemment pas rester silencieux. Aussi Anne Hidalgo a-t-elle annoncé dimanche sur Twitter qu’elle demanderait « l’interdiction de ce festival » et qu’elle se réservait également « la possibilité de poursuivre les initiateurs de ce festival pour discrimination ».
Possible. Mais, en attendant, la Préfecture de Police indiquait de son côté ne pas avoir été « saisie, à ce jour, de l’organisation de cet événement ».
Hidalgo donne la permission aux organisateurs du festival d’exclure les blancs mais dans un lieu privé!
La maire de Paris, Anne Hidalgo, annonce dans une série de tweets qu’une «solution claire a été établie» concernant l’organisation du festival afroféministe Nyansapo, qu’elle menaçait hier de faire interdire en raison de son organisation en non-mixité partielle : «Le festival organisé dans un lieu public sera ouvert à tous. Des ateliers non-mixtes se tiendront ailleurs, dans un cadre strictement privé.» C’est-à-dire une répartition que le collectif Mwasi expliquait hier après-midi avoir prévue depuis le départ (lire notre article). La mairie de Paris affirme de son côté que c’est à la suite d’un premier échange entre Anne Hidalgo et le collectif, hier midi, que cette répartition a été évoquée, puis actée ce lundi matin.
(…) Libération