L’exécutif est très fébrile en ce moment. Même si Hollande est zen comme le dalaï-lama s’il fumait de la bouse de yack séchée et roulée dans des feuilles de chanvre, ses ministres sont stressés.
Le corps de Manuel Valls est à 41 degrés tellement il fulmine, le matin il se lave avec du produit nettoyant pour les tables à induction. Stéphane Le Foll gobe des Prozac, Michel Sapin n’a même plus envie de tirer sur des culottes, là vous l’emmenez chez Sloggi, il ne bronche pas, et Myriam El-Khomri essaie de revendre sa loi sur le Bon Coin, comme toutes les choses dont personne ne veut (cendrier Ricard, T-shirt “je suis beau mais moins que mon papa”, guitare dédicacée d’Yves Duteil, et donc, loi El-Khomri).
Jusqu’à présent seul Emmanuel Macron, le type pour qui Pierre Gattaz c’est Mick Jagger, restait cool, et beau, et désirable, bien des dames, souhaitant pimenter leur vie de couple, disaient à leur mari “René, on va jouer à Macron et Brigitte, prends-moi sur les pages saumon du Figaro, fais-les moi voir, les 40 valeurs du CAC, je vais m’ouvrir à toi de 9 à 18h, comme l’agence de la HSBC”.
Seulement, vendredi s’est déroulé un drame, et Macron, le jeune type brillant, à chaque fois que je le voyais, j’avais envie de postuler à BFM Business, a écorné son image. Tout le monde a vu la vidéo de l’incident, qui a plus été partagée qu’un film avec un chat en train de miauler en voyant une photo de Trump, pensant qu’il a sa femelle sur la tête. Macron est alors à Lunel, cette commune de l’Hérault qui débite du djihadiste, il veut montrer une autre image de la ville, il en est capable, Macron est tellement glam que vous le mettez à Ostende sous la flotte on a l’impression que c’est Menton en août.