Disparue mercredi dernier à Wambrechies (Nord), la petite Angélique, 13 ans, a été retrouvée morte dans la nuit de samedi à dimanche dans une forêt de Quesnoy-sur-Deûle, non loin de Lille. Une macabre découverte qui résulte des aveux de son bourreau : David R., un ancien voisin de la famille, inscrit depuis 2001 au fichier des délinquants sexuels pour de multiples agressions, et notamment un viol avec arme sur une adolescente de 13 ans qui lui a valu une condamnation à neuf ans de prison en 1996.
Le martyre d’Angélique
Alors qu’un avis de disparition inquiétante avait été diffusé vendredi par les autorités, c’est grâce au témoignage décisif d’un petit garçon de 10 ans que les enquêteurs ont réussi à identifier le meurtrier. L’enfant ayant affirmé avoir vu la fillette partir du parc de Wambrechies « avec un homme qu’elle semblait connaître », les policiers ont concentré leurs recherches sur des personnes proches de la victime et, en épluchant le Fichier automatisé des auteurs d’infractions sexuelles, ont rapidement fait le lien avec David R. : un chauffeur de bus de 45 ans, marié et père de deux enfants, qui a longtemps habité dans le même immeuble qu’Angélique, avant de déménager deux rues plus loin, et a déjà été condamné pour des agressions sexuelles. Interpellé samedi soir et placé en garde à vue, le suspect n’a pas tardé à avouer avoir enlevé la fillette pour l’emmener chez lui, où il a tenté de la violer. Mais celle-ci lui ayant opposé « une vive résistance », il l’aurait alors étranglée puis aurait tenté de faire disparaître son corps dans la forêt de Quesnoy-sur-Deûle. Si les éléments recueillis par le médecin légiste sur les lieux indiquent « une mort par asphyxie et des violences », seule l’autopsie prévue ce lundi devrait permettre de déterminer les circonstances exactes de la mort d’Angélique, et notamment préciser si la fillette a été violée.
Déjà condamné pour « viol avec arme » sur une fillette
En attendant, il y avait de quoi rester bouche bée dimanche en écoutant Michel Sas, adjoint au maire de Wambrechies, nous expliquer tranquillement sur LCI que « ce monsieur était investi dans la vie de la commune et notamment des écoles que fréquentaient ses enfants » ! Ce qui aurait tout de même pu éveiller une certaine méfiance des autorités, quand on sait que cet individu était inscrit depuis 2001 au Fichier judiciaire national automatisé des auteurs d’infractions sexuelles, après avoir été condamné en 1996 à neuf ans de prison pour quatre crimes et délits commis entre le 4 et le 18 janvier 1994 : un « attentat à la pudeur avec l’usage d’une arme », une « tentative d’atteinte à la pudeur », un « vol avec violence » et surtout un « un viol avec arme », commis le 7 janvier 1994 sur une fillette de 13 ans. Remis en circulation en juillet 2000, grâce aux habituelles remises de peines et après avoir passé seulement six ans derrière les barreaux, David R., bien conscient du laxisme judiciaire qui règne dans notre pays, n’avait même pas jugé nécessaire de signaler son changement d’adresse, ce qui lui avait valu un simple rappel à la loi en 2014…`
Franck Deletraz – Présent