Mesurer le QI d’un être humain revient à mesurer l’adéquation de celui qui est examiné à l’épreuve passée. Un homme très intelligent peut obtenir un QI décevant parce qu’il a mal compris les questions ou parce que celles-ci étaient mal conçues. Néanmoins, les tests de QI constituent une base statistique appréciable et fiable pour apprécier l’évolution de l’intelligence moyenne des habitants d’un pays. (Le nombre important d’épreuves passées corrige les aléas.)
En 2016, les pays asiatiques sont groupés en tête (premier : Hong Kong avec 108), les pays européens suivent et l’Afrique ferme le ban (dernier : la Guinée équatoriale avec 59).
Penser que ce classement refléterait un ordre décroissant d’intelligence selon la « race » (jaune, blanche, noire) est odieux et stupide pour la simple raison qu’il y a 8.000 ans, tous les humains étaient noirs ! (Les soi-disant races blanches et jaunes sont « apparues » suite à de légères mutations pigmentaires.)
Or, le QI moyen des pays occidentaux baisse depuis 25 ans alors qu’il avait régulièrement monté entre le début des tests (1890) et cette date. En France, on est passé de 102 en 1990 à 98 en 2016.
Comment expliquer ce phénomène ? Les énormes progrès enregistrés au vingtième siècle s’expliquent par trois facteurs : la diminution drastique des accidents lors de l’accouchement (la mauvaise oxygénation du cerveau à la naissance est catastrophique), la généralisation et l’augmentation du temps de scolarisation, l’amélioration de l’alimentation.
On le voit bien car, parmi les pays à population comparable, ceux qui ont les QI moyens les plus bas sont ceux dont les systèmes éducatifs et de santé sont à la dérive et qui connaissent des problèmes de famine ou de malnutrition.
La baisse du QI a sans doute des raisons multiples qui se conjuguent. Montée en puissance des perturbateurs endocriniens dans l’alimentation (ils créent des carences en iode de la thyroïde pendant l’enfance ; vers 1900, on trouvait beaucoup de crétins dans les Alpes pour cette raison). Cette explication est la préférée des bien-pensants. Elle joue, certes, un rôle mais n’explique qu’en partie le reflux. Ajoutons, pêle-mêle, l’influence du cannabis (même si le camp du bien fait tout pour le dédouaner), l’alcoolisation qui, après avoir culturellement régressé, est à nouveau en expansion, des raisons « eugéniques » (qui sentent le soufre mais sont réelles : effondrement de la natalité chez les « élites » intellectuelles alors que les classes défavorisées la maintiennent), système scolaire défaillant.
Et là, l’immigration a une certaine importance, non parce que les réfugiés sont plus idiots que les autochtones, mais parce qu’étant scolarisés dans une autre langue que leur idiome natal, ils ont énormément de mal. Allez faire des études en Chine et vous verrez si c’est facile ! Les sociétés les moins atteintes par la baisse du QI sont aussi celles qui connaissent le moins d’immigration et les plus homogènes.