La soupe d’aileron de requin est un mets traditionnel, héritage de la culture chinoise. Ce plat est souvent placé au centre de discussions houleuses. En effet, il est généralement associé à une pratique barbare consistant à amputer les requins de leur aileron avant de les rejeter agonisants à la mer. Les autorités chinoises déclarent vouloir enrayer la consommation d’ailerons de requin, alors que les industriels proclament une pêche soi-disant durable du requin dans les eaux chinoises.
Le shark finning consiste à pêcher des requins dans le seul but de récupérer leur précieux aileron. Les animaux sont mutilés et rejetés à la mer, laissés à l’agonie par des pêcheurs soucieux de ramener la seule partie qui les intéressent et ne voulant pas s’encombrer de la bête à bord. L’aileron est en effet extrêmement recherché car on lui prête des vertus aphrodisiaques, ainsi qu’une influence positive sur la santé.
La soupe que l’on prépare à partir d’ailerons de requin est un plat coûteux, consommé lors de fêtes et de grandes occasions. En proposer à ses invités confère à l’hôte un certain statut social.
Les autorités chinoises ont enfin décidé d’agir en imposant une limite à la consommation d’ailerons de requins, emboîtant ainsi le pas de Hong-Kong, Taiwan, Singapour et de la Malaisie. D’ailleurs au mois de juillet, une publication officielle indiquait que la soupe d’aileron de requins serait rayée des menus de tous les repas officiels d’ici 3 ans.
Face à cette annonce, les industriels de la pêche s’indignaient, clamant que la pêche du requin dans les eaux chinoises était durable, et que des pratiques telles que le shark finning n’existaient pas en Chine. Les défenseurs de l’environnement prouvent chiffres à l’appui qu’il ne s’agit là que de mensonges éhontés : la plupart des études estiment que le nombre de requins tués pour leur aileron serait de 38 à 100 millions chaque année dans le monde entier.
Source