Les obsèques d’Hervé Gourdel se sont déroulées ce vendredi matin à Nice (Alpes-Maritimes), dans l’intimité familiale. Ségolène Royal, la ministre de l’Ecologie était présente, pour représenter le gouvernement. La dépouille de l’ancien guide de haute montagne avait été rapatriée lundi d’Alger, onze jours après la découverte du corps en Kabylie.
Ses cendres devraient être dispersées l’été prochain au sommet du mont Gelas (3 143 mètres), point culminant du massif du Mercantour jouxtant la frontière italienne. Un lieu, que ce passionné de photographie et de voyages, affectionnait. Il avait d’ailleurs fondé en 1987 un bureau des guides à Saint-Martin-Vésubie, une commune aux portes du parc national du Mercantour.
Lors de la cérémonie, Ségolène Royal a rendu un dernier hommage à «un ardent défenseur de la nature, de sa protection, un homme fraternellement curieux des autres cultures». «C’était un montagnard, un vrai et un guide au sens le plus noble du terme. Celui qui indique le chemin, d’abord. Celui qui accompagne, qui élargit l’horizon, qui partage des savoirs et des valeurs, à commencer par ce goût de la liberté qui lui avait fait embrasser ce beau métier», a-t-elle lu lors des funérailles.
«Hervé a été visé en tant que Français par cette même folie meurtrière qui a depuis frappé si durement notre pays», a rappelé ministre de l’Ecologie, qui a remis à la famille une lettre signée du président de la République. «L’émotion qui nous étreint tous ce matin à vos côtés est la même que celle de nos concitoyens qui ont dit non le 11 janvier à la terreur et à la haine», a-t-elle également dit, promettant que «la mobilisation des moyens de l’État ne faiblira pas pour continuer à poursuivre ses meurtriers, afin que tous les responsables rendent compte de leur crime».
Le maire de Nice, Christian Estrosi, et le président du Conseil général des Alpes-Maritimes, Eric Ciotti, qui connaissaient personnellement le guide de haute montagne et sa famille, assistaient également à la cérémonie.
