“Les tueurs de la République” retrace l’histoire d’une cellule clandestine du Service Action de la DGSE, service spécial que les différents présidents de la Ve République ont utilisé pour des opérations de “neutralisation”.
Vincent Nouzille vient de publier son enquête qui a duré plus de 3 ans. Commencée avant que François Hollande ne soit élu président, il y révèle que “de tous les présidents de la Ve République, il est celui qui assume le plus, en secret, des opérations clandestines.” Des opérations qui “peuvent être de plusieurs natures. Il n’y a pas que des assassinats ciblés, il y a des opérations spéciales. Leur principal motif est la lutte contre le terrorisme.”
L’auteur remarque quand que “depuis qu’il a pris le pouvoir en 2012, du fait de son tempérament, plus guerrier qu’on ne le croit, et du fait de son entourage, notamment son chef d’Etat major particulier,” le président de la République n’hésite pas à faire appel à ce service spécial. Il cite l’exemple de la guerre au Mali. “On l’a vu lors de l’opération Serval au Mali avec des consignes extrêmement dures. Il s’agissait de décapiter les réseaux terroristes. Et au sein de cette guerre visible, on mène des opérations plus ciblées sur des “high value target” comme on dit dans le langage américain.”
“Les tueurs de la République. Assassinats et opérations des services secrets”, éditions Fayard.