Le Château de Murol ressemble à une énorme cheminée. Des courtines font le tour du château et permettent d’accéder au donjon. Un paysage inoubliable se dresse alors. Au Nord, une tour circulaire très massive fortifie le point le plus faible. Le dispositif de défense du château de Murol est renforcé encore par deux portes fortifiées devant et une troisième donnant enfin sur la cour qui ouvre sur un promenoir, la salle des chevaliers, les cuisines, la boulangerie et les habitations.
Cette position stratégique, au carrefour de trois routes importantes, a donc été choisie au XIIe siècle pour édifier un château appartenant aux seigneurs d’Apchon puis aux seigneurs de Murol. C’est Guillaume de Sam, baron de Murol, qui termine la forteresse intérieure. Au XVe siècle, le château passe aux mains de la puissante famille d’Estaing. Il est richement orné et entouré, le siècle suivant, d’une vaste enceinte flanquée de tours. Abandonné quelques temps après, le Château de Murol en Auvergne est épargné par Richelieu à cause de la faveur des Estaing à la cour.
Il sert de prison, puis devient un repaire de brigands pendant la Révolution. Au XIXe siècle, le château de Murol tombe en ruines : les habitants de la région viennent y chercher des pierres, déjà taillées. Son classement aux Monuments Historiques au XXe siècle permet d’arrêter ce pillage, la commune de Murol devenant propriétaire.