Par Isabel Orpy
Non seulement, désormais, l’on ne restaure que fort peu les bâtiments mais l’on préfère les détruire, à l’instar de sainte Rita, église néogothique du 15 ème arrondissement de Paris, pour laquelle Delanocif vient, avec un bonheur très socialiste, d’accorder un permis de démolition.
Démollissons les chrétiens, leurs églises, etc. Chaque jour, tout le corobore.
(Au moins, Vincent Peillon ne s’en cache pas !)
De plus, l’une des rares églises, dans laquelle, chaque année, l’on célèbre une messe pour les animaux !!!
Selon l’Observatoire du patrimoine religieux et SOS Paris, le budget de la ville a augmenté de 50%, en 10 ans, pendant que celui alloué aux bâtiments religieux diminuait de 27%…
C’est ainsi que pour restaurer les églises de Paris, il faudrait 200 millions pour les quinze prochaines années….
Et ailleurs ?
Comme nous le constatons, après avoir fait des choix, désormais, notre Aurélie démolit ! Quand elle ne “rocke pas ” avec Najat, la mascotte de Délit d’images fracasse !
Cassons et fracassons !
La Bibliothèque Nationale de France est en travaux. C’est ainsi que l’on vient d’apprendre qu’Aurélie Filippetti a autorisé la destruction de l’escalier d’honneur construit par Jean-Louis Pascal, prix de Rome, grand architecte du IXX ème siècle ! Un escalier pourtant protégé au titre de monument historique, dont la rampe conserve encore des éléments de celui du XVIIIe siècle, construit par Robert de Cotte, élève de Mansart et premier architecte du roi.
Dans un premier temps, Frédéric Mitterrand avait décidé de sauver l’escalier. Puis il y avait renoncé…
À peine promue, Aurélie déclara, haut et fort, qu’on ne pouvait détruire un escalier en bon état pour en reconstruire un autre, surtout quand l’argent fait défaut…
Paroles verbales, comme à l’accoutumée.
Les renoncements de cette ministre ne se comptent plus, de la halle de Fontainebleau aux serres d’Auteuil, de l’église d’Abeville à celle de Gesté…
Et l’on se peut se demander ce qui se disait déjà de son prédécesseur: à quoi sert un ministre de la culture ?
Question qui l’a faché car dans son livre, Frédéric, neveu de son oncle, répondit : « Mais à se rendre sur place, mon petit vieux ! C’est déjà ça.»
Et bien oui, un ministre sert à se rendre sur place ! Ma petite dame !
Aurélie Filippetti n’a même pas cette utilité, il parait qu’on ne la rencontre presque jamais quand il s’agit de manifester (au moins de simuler) son intérêt pour le patrimoine et les musées.
Pire encore, cette décision fut prise alors que le ministère réunissait tous les acteurs de la protection du patrimoine pour un événement se déroulant tous les deux ans : Les entretiens du Patrimoine et de l’Architecture.
Et ce même ministère prétend proposer une nouvelle loi sur le patrimoine, alors qu’il est incapable de faire respecter celle qui existe…
Economies ?
Outre sponsoriser leurs copinages divers et autres délires de cet art décadent et malsain, dit art conceptuel, pour financer, entre autres, une presse à l’agonie, mieux la tenir et qu’elle soit aux ordres, auxquels en termes de silence et désinformation, elle répond fort bien.
C’est ainsi que nos députes viennent d’effacer la dette de quatre millions d’euros de leur grand copain le journal l’ Humanité !
L’exception culturelle française, c’est d’abord une armée de fonctionnaires vivant aux dépens des contribuables et des entreprises via un mécénat obligatoire. Ne l’oublions point !
Pourquoi ne pas supprimer le ministère de la Culture et faire de vraies economies ?
En 10 ans, nous économiserions 47 millions d’euros.
“La culture ne doit pas s’engager.”
Lors de la soirée la culture contre la HHHaine, au très subventionné théâtre du du Rond point et de Jean-Michel Ribes, où de multiples artistes se sont relayés pour manifester leur soutien à Christiane Taubira, laquelle était en grand péril, notre Aurélie, qui n’a vraiment peur de rien, a osé déclarer: “ l’art ne doit pas s’encarter. La culture ne doit pas se placer derrère une banderole, ni même s’engager au sens militant du terme.”
C’est ainsi qu’elle vient de nommer l’hispano-argentin Rodrigo Garcia à la tête du Centre dramatique national – théâtre des 13 vents de Montpellier, lui offrant une fort belle sinécure (émoluments non divulgués et pour cause… )
Rodrigo Garcia est, entre autres, l’auteur de l’ignoble pièce christianophobe intitulée Golgota Picnic, jouée, comme par hasard, au théâtre du Rond-Point, et qui fut l’objet de plusieurs manifestations.
Pour mémoire, ce spectacle ignoble tournait en dérision la passion du Christ, la multiplication des pains y était matérialisée par des hamburgers jonchant le sol. Et surtout, l’on y tenait des propos injurieux sur le Christ, qualifié entre autres de pyromane de messie du sida, de pute du diable, finissant sur la croix, les plaies remplies de billets de banque. Tout était à l’avenant…
Et pour mieux remercier Jean-Michel Ribes de tout fracasser, le directeur du théâtre du Rond point, par nous subventionné et merveilleusement salarié, fut promu Commandeur des Arts et des Lettres.
Et comme un événement récent le soulignait encore, en matière d’aides et de subventions l’iniquité perdure, engendrant parfois le désespoir.
Jeudi dernier, le 26 décembre, le directeur du seul théâtre italien de Paris, rue de la Gaité, où se joue des classiques dont du Goldoni, a précipité sa voiture sur la grille du Coq, le portail de l’Elysées, avenue Gabriel. Il voulait appeller l’attention sur les ravages de la politique culturelle d’Aurélie Filipetti.
Quand on vous dit qu’Aurélie démolit…
Si c’est sa mission, et il le semble, reconnaissons lui le mérite de faire admirablement son job.
Une vrai pro !!!!