C’est ce qui s’appelle une fausse note. L’orchestre symphonique de Téhéran n’a pas pu jouer comme prévu lors d’une compétition internationale de lutte parce qu’il comprenait des femmes. La prestation de l’orchestre, qui devait toute de même jouer l’hymne national iranien, a été annulée au dernier moment, alors que «les chaises avaient été installées et que tout semblait bien se passer», a déclaré le chef d’orchestre, Ali Rahbari, cité par l’agence de presse Isna.
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C’est la première fois, selon Isna, qu’une prestation de l’orchestre symphonique de Téhéran, l’un des plus anciens d’Iran, est interdite sous prétexte qu’il comprend des musiciennes.
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Les femmes, chanteuses ou musiciennes, n’ont pas le droit de se produire seules sur scène depuis la révolution islamique de 1979, mais sont théoriquement autorisées à jouer d’un instrument dans un orchestre. Toutefois, plusieurs concerts avec des groupes comprenant des femmes ont par le passé été interdits, plus particulièrement en province.
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Le guide suprême d’Iran lui-même, l’ayatollah Ali Khamenei, ne cesse de mettre en garde contre les risques «d’infiltration» américaine dans la société iranienne depuis la signature en juillet d’un accord nucléaire entre l’Iran et les grandes puissances, dont les Etats-Unis. Depuis 1979, la télévision d’Etat ne diffuse que très rarement des concerts musicaux.