La loi justice du XXIe siècle, votée en dernière lecture le 17 octobre dernier, avait pour ambition de décharger le juge de «formalités» inutiles. Elle pourrait au contraire susciter de nouveaux contentieux. Le texte transfère du juge à l’officier d’état civil les changements de prénoms et revoit à minima les conditions exigées. Au risque d’engorger les mairies… Par ailleurs, il facilite le changement d’identité sexuelle sur les papiers d’identité: il n’est désormais plus nécessaire de passer par la stérilisation ou l’opération lourde. Ce qui pourrait mener à des situations ubuesques, où une femme, devenue homme pour l’administration, pourrait néanmoins accoucher…
Un homme enceint? Cet incroyable scénario pourrait se produire en France. Avec la nouvelle procédure de changement de sexe à l’état civil pour les personnes trans, sans obligation de stérilisation, une personne née femme mais reconnue comme un homme par l’administration pourrait accoucher. L’enfant aurait alors deux pères dont l’un lui aurait donné le jour.