Ma cavale au Canada ! Quelque part chez nos « cousins » de la Belle Province, un braquage tourne mal. Les auteurs du braquage, quatre gangsters, trouvent refuge dans un centre commercial. Panique. Les coups de feu éclatent et les « valdas » volent bas, transformant façon écumoire à spaghetti ceux qui gênent la fuite des malfrats.
Coincés dans le parking du centre commercial, les truands – dont l’un, mortellement blessé, sera éjecté en cours de route – abattent un quidam et prennent une femme en otage (Virginie Ledoyen) pour protéger leur fuite. Pour se tirer de ce guêpier, il leur faut un véhicule. Dans l’effervescence, ils arrêtent une voiture. A son bord : un « père » (Lambert Wilson) et « sa » fillette malade. Une fillette qui « a besoin » de piqûres pour calmer ses « douleurs » et qu’il doit emmener d’urgence à l’hôpital pour une greffe…
Aussi enthousiaste qu’un rocher de granit, plus pâle qu’un blanc d’œuf, serrant les fesses comme un troisième ligne de l’équipe de France face aux All Blacks et ne pouvant faire autrement que de se plier aux exigences des marlous, le « père » de famille embarque les trois malfrats restant (Guillaume Gouix, Franck Gastambide et François Arnaud) et leur otage à bord de sa voiture, et décarre à toute blinde. Commence alors une cavale sans issue et une traque sans merci à travers les grands espaces canadiens. Une fuite en avant, sans retour possible – et malheur à ceux qui se trouvent sur leur route – pour ces chiens enragés au QI de gant de toilette et hors de contrôle qui ne savent pas ce que l’avenir leur réserve…
Cavale sans issue ! En 1974, le réalisateur italien Mario Bava (Le Masque du Démon, La Bataille de Marathon, Le corps et le fouet, Danger Diabolik, Arizona Bill, Le Baron vampire) tourne Les chiens enragés, un polar racontant l’histoire de gangsters en cavale ayant pris en otage un homme et son enfant.
2015, Eric Hannezo revisite le film de Mario Bava et signe un road movie, un film de genre, violent et rythmé, le tout baignant dans une ambiance plus tendue qu’un chapiteau de cirque. Un thriller musclé qui vous prend sur le bord de la route et ne vous lâche plus jusqu’au rebondissement final. Un « twist » du genre « les choses ne sont pas toujours ce qu’elle semblent être » et auquel personne ne s’attend. Alors, accrochez vos ceintures et en voiture Simone !
Pierre Malpouge – Présent