“Vous êtes des féministes et je vous comprends. Vous n’êtes pas des malades mentales mais vous ne pouvez pas vous mettre dans cette situation. Je vous ai compris»
Deux activistes féministes aux seins nus ont contourné les barrages de sécurité pour interpeller le président au sujet des poursuites qui visent des membres de l’organisation.
De l’avis des élus d’Europe Écologie, la réaction du président de la République a tardé après la mort du manifestant écologiste Rémi Fraisse ce week-end dans le Tarn. Et à peine délivrée, cette parole pourrait se voir éclipsée par un nouveau coup d’éclat des activistes du groupe Femen. Quelques secondes avant que François Hollande ne s’adresse aux journalistes mardi matin, en marge d’une visite d’ateliers d’écriture à Paris, deux militantes seins nus ont passé les barrages de sécurité pour s’approcher du président.
Contactée par Le Scan, la figure de proue du mouvement Inna Shevchenko revendique l’action au nom des Femen. «Nous voulions interroger François Hollande, et avoir son avis sur les poursuites qui visent deux de nos militantes pour exhibitionnisme. Or l’exhibitionnisme est une déviance. Les féministes qui militent torses nus sont-elles donc des malades mentales?», interroge l’activiste d’origine ukrainienne.
«Je vous ai compris»
François Hollande, aux deux militantes Femen
La même question a été posée par les deux militantes au président de la République ce mardi matin. Lequel a répondu, selon les images isolées par BFM-TV: «Vous êtes des féministes et je vous comprends. Vous n’êtes pas des malades mentales mais vous ne pouvez pas vous mettre dans cette situation. Je vous ai compris».Inna Shevchenko juge cette réponse insuffisante. «Nous attendons toujours une réponse officielle du président», assure-t-elle.