Les secrets d’Alfred Lindecker

Que s’est-il passé le 12 mars 1956, dans ce petit pavillon de Royat, non loin du pont des Soupirs ? Alfred Lindecker, ingénieur chez Michelin, a-t-il tué sa jeune et belle épouse de deux coups de révolver ou s’est- elle suicidée comme il ne cesse de l’af rmer ? Rentré déjeuner chez lui à l’heure présumée de la mort, il est tout de suite suspecté ; d’autant que le couple bat de l’aile. Le test de parafi ne, une première en France, s’avère positif…

Il est incarcéré. La presse nationale s’empare de l’af aire et en fait ses choux gras. Durant près de huit mois, le juge d’instruc- tion et Charles Lindecker s’opposent dans un duel sans merci. Intime conviction contre esprit cartésien. Éléments concrets contre arguties scientif ques. Mobile contre mobile. Drame la jalousie af rme le juge. Hypersensibilité et dépression rétorque l’ingénieur, qui prendra pro- gressivement l’ascendant sur le magistrat. Non-lieu pour absence de preuves.

Le crime de Royat, encore présent à l’esprit des Auvergnats, fait partie de ces af aires retentissantes jamais élucidées qui donnent aujourd’hui encore lieu à moult interprétations. Mais qui est Alfred Lindecker ? Le bâtonnier Portejoie et l’écrivain Joseph Vebret revisitent l’affaire de fond en comble pour tenter de cerner ce véritable personnage de ro man noir. Réputé autoritaire et maniaque, veuf pour la troisième fois, fascinant de suffi sance, d’intelligence et de détermination, il ne montra jamais le moindre signe de faiblesse, la plus petite émotion. Quels secrets a-t-il emportés à jamais ?

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