L’abbé Grégoire Celier est prieur de la chapelle Notre-Dame de Consolation, rue Jean-Goujon à Paris (VIIIe arrondissement), construite quelques années après le drame à l’emplacement même de l’incendie du Bazar de la Charité du 4 mai 1897. Il essaie, pour la restaurer et l’entretenir le mieux possible, de découvrir dans ses moindres recoins la chapelle dont il a la charge. C’est pourquoi, profitant d’un échafaudage monté par ses voisins pour la réfection d’un mur qui donne sur la chapelle, il a saisi cette occasion qu’il savait unique et y a grimpé, un soir, pour contempler le toit de plomb du dôme.
Quelle ne fut pas sa surprise quand il vit ce qu’il prit tout d’abord pour… une faucille et un marteau ! Regardant mieux, il comprit qu’étaient sculptés dans le plomb, sur une même frise reproduite quatre fois à l’identique et séparant le toit en quatre parties, les instruments de la Passion entourant le voile de Véronique.
Sous l’image du visage du Christ, on reconnaît en effet, finement ciselés, un marteau et des tenailles. Au dessus, la couronne d’épines, puis l’éponge et la lance.
Pourquoi de telles œuvres d’art alors que personne ne peut les contempler habituellement ? Qui peut prétendre que l’art n’existe que pour l’édification des fidèles ? La mission de ces sculptures, comme pour beaucoup d’autres qui figurent sur le toit de nos cathédrales, est tout simplement de rendre gloire à Dieu « au plus haut des cieux… »