Sous-titré “Comment l’extrême-droite remporte la bataille du net”, cet essai sortira le 21 septembre prochain. C’est ouvrage rédigé par les journalistes Dominique Albertini et David Doucet, auteurs il y a deux ans de “Histoire du Front National”. Il s’agit d’une enquête de deux ans pour comprendre les parcours, les idées, les réseaux et les moyens des partisans de l’extrême droite sur Internet, notamment à travers le blog Fdesouche et la plate-forme SOS racailles, annonce l’éditeur.
Flammarion présente ainsi ce livre : “« Fachosphère » : le mot s’est largement répandu dans les médias pour désigner l’omniprésence de l’extrême droite sur Internet. La réalité qu’il recouvre reste pourtant nébuleuse. Fruit d’une enquête de deux ans, l’ouvrage lève le voile sur les parcours, leurs idées, les réseaux et les moyens de ses artisans. Dans quelles conditions se passent les rencontres entre l’animateur de Fdesouche, premier blog français d’extrême droite, et les idoles réactionnaires Eric Zemmour et Alain Finkielkraut ? Comment la plate-forme SOS Racailles, active au début des années 2000, a poussé un jeune à tenter d’assassiner Jacques Chirac ? Comment un néo-nazi en cavale peut continuer à narguer la justice depuis le Japon ? Alors que l’extrême droite progresse dans les urnes et dans les têtes, l’ouvrage répond à cette question : comment ses partisans ont-ils gagné la bataille du Net ?”
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DOMINIQUE ALBERTINI : SPÉCIALISTE (DÉPASSIONNÉ) DU FN
Dans le domaine en pleine ascension des « spécialistes de l’extrême droite », nous pouvons chaque semaine sur un plateau télévisé découvrir un nouvel « expert » : Dominique Albertini qui officie au journal Libération où il est en charge du Front national. Il tranche par le sérieux de ses analyses et son travail, bien loin des militants qui se cachent derrière une « expertise » parfois très orientée politiquement. Albertini appartient à cette nouvelle génération de journalistes en charge de l’extrême droite bien plus « propre sur elle » que l’ancienne, sans parcours politique clivé ou engagement criant. À l’instar du Front National, la presse en charge de l’extrême-droite aurait-elle, elle aussi, effectuée une forme de dédiabolisation ?
FORMATION
Baccalauréat Scientifique en poche, Dominique Albertini fait ses études à l’Institut d’Études Politiques de Paris (Sciences Po) ou il décroche son master en 2010. Durant ses études, il se formera au droit, à l’économie mais également aux sciences sociales.
PARCOURS PROFESSIONNEL
2007
Dominique Albertini participe au travail social de l’association « Un Techo para Chile » (Un toit pour le Chili). Une association luttant contre la pauvreté au Chili, construisant des maisons, et mettant en place des programmes de réinsertion sociale. Dominique Albertini participe alors à la construction de maisons et donne des cours d’anglais.
2008
Il décroche un CDD au service communication de la compagnie COFACE (La Compagnie française d’assurance pour le commerce extérieur). Dominique Albertini rédige alors des communiqués et articles pour le journal interne de la compagnie.
2009
Dominique Albertini effectue un stage au service Economie du journal 20 Minutes, il y rédige des articles. Cette même année, il sera également stagiaire à Rue89 (toujours au service Économie), mais également à l’AFP (au service politique cette fois-ci où il rédige les dépêches), et à l’Express (service Société où il rédige des articles pour le magazine et le site internet).
2010
Dominique Albertini est pigiste pour 24Ore, un organe de presse quotidien régional Corse. Il suit alors les affaires judiciaires. Il commentera notamment le procès des personnes ayant soutenues la cavale d’Yvan Colonna, militant indépendantiste corse condamné pour l’assassinat du préfet Claude Érignac, commis le 6 février 1998 à Ajaccio. Dominique Albertini suivra également le procès d’Antonio Ferrara, figure du grand banditisme français.
Cette même année, il pige pour le Journal Du Dimanche, et commence à écrire sur l’extrême-droite.
Dominique Albertini décroche un CDD pour la préparation des 4ème Assises internationales du Journalisme, le rendez-vous annuel des professionnels de l’information. Son rôle consistera alors à inviter les intervenants et organiser des conférences.
2011
Dominique Albertini rejoint le journal Libération, il s’occupe alors des sujets économiques pour le site internet du journal.
2013
Avec David Doucet (Les Inrocks), il écrit une Histoire du Front National (Tallandier). Un livre qui à l’inverse de tant d’autres ne relate pas la vie de Jean-Marie Le Pen mais retrace l’histoire du parti politique qu’il a fondé.
2014
Dominique Albertini est affecté à la rubrique traitant des sujets de l’extrême-droite et notamment du Front National pour Libération. Cette même année, il est au service Web du journal Libération.
Comme son confrère David Doucet, Dominique Albertini est l’un des rares journalistes à se rendre à la cérémonie annuelle des Bobards d’Or, cérémonie durant laquelle sont récompensés les journalistes les plus « malhonnêtes » avec différents prix.
PUBLICATIONS
Histoire du Front national, éditions Tallandier, 2013.
En 2014, le livre est revu et augmenté à l’occasion d’une nouvelle impression.
PARCOURS MILITANT
En 2014, le site pro-Mélenchon « Observatoire de la propagande et des inepties anti-Mélenchon » affirme que Dominique Albertini « n’a sa carte dans aucun parti ».
IL A DIT
« Le Front National a une dynamique qui est propre, elle est soutenue de manière extrêmement forte par l’abstention et le nombre croissant de français qui veulent croire qu’en votant FN c’est encore croire en la politique », sur la chaine LCP, 2013.
« À l’origine du Front national, il y a deux sources principales. D’une part, le mouvement Ordre nouveau, qui regroupait surtout des jeunes. Leur idéologie restait assez vague, mais c’était des nationalistes radicaux, qui se plaçaient eux-mêmes en opposition à l’extrême-droite des générations précédentes – anciens collaborateurs, partisans de l’Algérie Française… perçus, en gros, comme des ringards », site L’Entente, 2014.
« Le Maréchal conserve sans doute quelques fidèles au Front National, mais cette tendance n’a clairement plus le vent en poupe. Son chant du cygne fut l’entrisme mené dans les années 2000 par des militants de l’Œuvre Française », site L’Entente, 2014.
« Jean-Marie Le Pen n’a jamais pu se dédouaner des accusations d’antisémitisme à son encontre, sans doute parce qu’il ne l’a jamais voulu. Il a au contraire entretenu ces soupçons, par goût de la provocation autant que par calcul politique », site L’Entente, 2014
« Le FN est un parti qui se veut ni de droite, ni de gauche. Reprendre des éléments lexicaux issus de la culture de gauche (république, laïcité…) est un moyen de donner corps à ce positionnement. Il permet aussi de semer le trouble chez l’adversaire, contester la « laïcité » s’avérant plus difficile que de condamner la stigmatisation des musulmans », site L’Entente, 2014.
« Après avoir été taxé de gauchisme par les élus Les Républicains, le FN amende sa ligne pour rassurer les milieux économiques en vue de la présidentielle », Libération, 2015.
EN 2015, DOMINIQUE ALBERTINI SE RENDRA À LA CÉRÉMONIE DES BOBARDS D’OR, À CETTE OCCASION DANS L’ARTICLE QU’IL CONSACRERA À CET ÉVÉNEMENT IL GLISSERA UN MOT SUR L’OJIM :
« »La bataille culturelle, c’est toujours un peu d’actualité », sourit Claude Chollet. Cet ex-cadre du Grece – institution phare de la Nouvelle droite – a passé trente ans dans l’industrie pharmaceutique. En 2012, il a lancé l’Observatoire des journalistes et de l’information médiatique (Ojim). D’allure très professionnelle, le site dissèque les médias et ceux qui les font à travers des enquêtes, des portraits et des infographies. Le ton se veut neutre, et c’est par petites touches que se dévoile son affiliation idéologique – Chollet revendiquant l’étiquette « populiste ». Comme Le Gallou, l’homme invoque des modèles de gauche dans sa lutte contre la « pensée unique » : le communiste italien Antonio Gramsci, l’écrivain britannique George Orwell. L’Ojim affiche pourtant une bienveillance toute particulière envers les idoles de la droite radicale – comme Éric Zemmour, qualifié de « brillant journaliste politique » incarnant « une certaine idée du journalisme à la française », Libération, 2015.
« Si ses adversaires moquent sa carrure de videur, Vardon est un militant intelligent et chevronné. Officiellement, l’homme n’est plus membre du Bloc identitaire ; il y conserve néanmoins assez d’influence pour apparaître comme un dirigeant officieux du mouvement », Libération, 2015.
« Si les méthodes divergent, le Bloc identitaire et le FN se rejoignent ainsi sur le refus de l’immigration, de « l’islamisation », et sur la critique du « mondialisme »», Libération, 2015.
ILS ONT DIT
« Un parti politique, structure technique, froide, informe, peut-il être le personnage d’un livre ? L’histoire du Front national « prouve que oui ». La formation politique fondée par Jean-Marie Le Pen, « un parti pas comme les autres », possède des ressorts bien plus romanesques que ses concurrents. Et David Doucet et Dominique Albertini, les deux auteurs de cet ouvrage paru aux éditions Tallandier, ont magistralement su rendre 40 ans de vie publique en 343 pages haletantes. Leur exploit ? Rendre archi vivante l’histoire d’une organisation, sans que le rythme ne s’estompe, en ne se contentant pas de rédiger la biographie de Jean-Marie Le Pen, héros (littéraire) parmi les héros », Tugdual Denis, L’Express, 2014.
SA NÉBULEUSE
David Doucet. Tugdual Denis, journaliste au service politique de L’Express. Olivier Faye, journaliste au journal Le Monde en charge de l’extrême-droite. Luc Peillon, journaliste économique pour Libération. Laurent de Boissieu, journaliste politique à La Croix.
DAVID DOUCET, ENTRE OBSERVATION CRITIQUE ET DOGMATIQUE DE LA « RÉACOSPHÈRE ».
Intérêt académique pour les milieux nationaux-identitaires, curiosité journalistique pour le Front National : David Doucet est devenu, depuis quelques années, l’un des observateurs les plus avisés de ce qu’il appelle la « réacosphère ».
Ce vaste ensemble médiatique, très hétérogène, ne fait que rarement l’objet d’investigations sérieuses, si ce n’est pour le désigner comme une nébuleuse extrémiste : la « fachosphère », terme que le journaliste aux Inrocks affirme ne jamais employer.
S’il peine malheureusement parfois à se départir des éléments de langage dogmatiques visant à qualifier ce que d’autres appellent, eux, la « réinfosphère », David Doucet parvient néanmoins à en dresser un panorama se rapprochant de ce que l’on est en droit d’attendre d’une pratique journalistique sérieuse et nuancée.
Outre l’univers des médias alternatifs et de la politique, David Doucet écrit aussi régulièrement sur la musique, en particulier l’actualité de l’industrie du rap, ainsi que sur les cultures numériques, le sport ou encore la téléréalité.
FORMATION
Il obtient une licence d’histoire à l’Université Paris IV Sorbonne en 2006. Il poursuit dans ce domaine en entamant un Master d’Histoire dans la même université. Par la suite, il obtient un Master de Communication à l’INSEEC. David Doucet a commencé une thèse sur le traitement médiatique du Front National dans la presse française à l’Université Panthéon Assas. Elle est néanmoins restée inachevée, l’auteur ayant préféré se consacrer à la co-écriture du livre Histoire du FN, publié aux éditions Tallandier en septembre 2013.
PARCOURS PROFESSIONNEL
Depuis 2010, il est journaliste au service actualités des Inrocks. Une large partie de ses articles porte sur le Front National, les mouvements identitaires, et les milieux souverainistes. En 2011, il effectue un court passage sur le « pure player » Slate. D’octobre 2013 à janvier 2014, il est chroniqueur sur Le Mouv. Dans son émission « J’ai stalké l’historique de… », il va à la rencontre de personnalités politiques, d’artistes ou d’intellectuels pour les interroger sur leur rapport au web. Par la suite, il participe à l’émission « Touche pas à mon poke » sur la même antenne, qu’il anime aux côtés de Vincent Glad.
FAITS NOTOIRES
En août 2011, il publie un article sur Slate où il prend la défense du blog Fdesouche (qualifié de «proche de l’extrême-droite»), en critiquant ses confrères éditorialistes qui tissent un lien entre ce site et la tuerie d’Oslo, perpétrée par Anders Breivik. Il y produit par ailleurs une analyse impartiale et étayée du site et des raisons de son succès.
À la fin de l’année 2012, il publie un article dans les Inrocks où il affirme que des personnalités d’extrême-droite se font de plus en plus présentes dans les médias, notamment sur internet. Il cite à ce titre des sites comme Boulevard Voltaire ou Atlantico, qui offrent des tribunes à Jean-Yves le Gallou, Bernard Lugan, Pierre Hillard ou encore Gilles-William Goldnadel ou Jean-Paul Gouréwitch. Des personnalités venant d’horizons politiques fort différents, voire contradictoires, ce qui n’empêchait pas Doucet d’estimer que « l’extrême-droite » faisait de « l’entrisme sur des sites d’infos », comme le faisait remarquer l’Ojim.
Début 2013, il publie dans la revue Charles un entretien avec Pierre Sidos, fondateur d’Occident, se réclamant du fascisme, et responsable de l’attentat du Petit-Clamart contre le général De Gaulle du 22 août 1962. Doucet est le seul journaliste auquel Pierre Sidos ait accepté de se confier.
Il est également l’un des seuls journalistes à rendre compte de la cérémonie des Bobards d’or, organisée par la Fondation Polémia en mars 2014, et qui prime les journalistes les plus malhonnêtes selon elle.
Enfin, le 29 janvier 2014, il s’en prend à Caroline Fourest dans un article étayé visant à contredire l’essayiste et journaliste omniprésente dans les médias français, qui venait alors de vertement critiquer l’émission de télévision Ce soir ou jamais de Frédéric Taddeï.
PARCOURS MILITANT
Non renseigné
SA NÉBULEUSE
Non renseigné
PUBLICATIONS
Histoire du Front National (avec Dominique Albertini), éditions Tallandier, 2013.
CE QU’IL GAGNE
1800 euros par mois.
IL L’A DIT
«Il y a une critique à l’extrême-gauche des médias, je ne vois pas pourquoi il n’y en aurait pas à l’extrême-droite, je pense que l’abus de critique ne nuit pas. […] Le problème de l’extrême-droite, c’est qu’ils ont l’impression que les journalistes obéissent, répondent, à des objectifs capitalistiques, etc., mais ça, c’est une vision un peu complotiste des médias. Au sein des médias vous avez des gens de gauche, des gens de droite, des gens du centre. Moi, je n’ai pas l’impression d’appartenir à une catégorie politique, il m’est arrivé de défendre Fdesouche qui a été injustement pris pour cible au moment de l’affaire Breivik. […] Je n’aime pas juger les gens moralement, j’essaye de faire mon travail de manière neutre, d’ailleurs j’ai arrêté de voter, justement parce que j’estime que la fonction de journaliste doit être une sorte de fonction sacerdotale »,entretien à TV Libertés, 16 mai 2014.
«Aujourd’hui il y a un discrédit (des médias, NDLR) vis à vis de l’opinion publique, c’est évident. Cela prouve qu’on doit se remettre en question, accepter la critique. Moi, j’ai une fois été critiqué par l’Ojim parce qu’ils estimaient que j’avais fait un article un peu réducteur, j’ai répondu sur Twitter qu’effectivement, l’article était un peu réducteur. Il faut savoir se remettre en question », entretien à TV Libertés, 16 mai 2014.
«Je travaille dans un journal qui s’appelle les Inrockuptibles, et qui a comme actionnaire Matthieu Pigasse. Ca fait trois ans que je suis aux Inrocks, je n’ai jamais vu Matthieu Pigasse, il n’est jamais venu à la rédaction, je peux vous l’assurer, il n’a jamais donné de directives. […] Cette vision fantasmée qui consiste à dire que les actionnaires ou les banquiers utiliseraient les médias à des fins politiques, ce n’est pas forcément vrai »,ibid.
« On peut être militant antifasciste et appartenir aux Anonymous. Informaticien, engagé politiquement depuis qu’il est lycéen, Gaëtan, 33 ans, est également l’un des membres du collectif Fafwatch ; lancé en 2011, ce site internet s’est fait connaître en diffusant les correspondances privées de militants d’extrême-droite […] En plus d’être un hacker, Gaëtan se révèle surtout un excellent « stalker » […] Des correspondances des membres de L’œuvre françaises et des photos les montrant aller en pèlerinage sur la tombe du maréchal Pétain sur l’île d’Yeu sont ainsi publiées sur plusieurs sites antifascistes et font ensuite l’objet d’un article dans L’Humanité », Les Inrocks, 16 avril 2012.
«C’est terrible à dire, mais les animateurs du site Fdesouche font partie des meilleurs journalistes de liens de France. Leur pratique de ce type de journalisme, tant vanté par les théoriciens de la profession mais jamais vraiment mis en place en France, est d’une précision et d’une exhaustivité étonnantes, si l’on met à part le biais idéologique.
Leur couverture de l’affaire DSK en liens, vidéos et sons renvoie par exemple toute la presse dans les cordes. Fdesouche a compris mieux que personne que le web est vaste, que le meilleur se trouve toujours ailleurs et que pour la première fois, Internet permet aux journalistes d’indiquer précisément leurs sources, laissant au lecteur la possibilité de jauger lui-même la pertinence de ces dernières », Slate, 3 août 2011.
«La presse procède avec Fdesouche comme Fdesouche procède avec elle : en isolant dans ces articles ‘“vu sur Fdesouche” les pires passages, les médias ne font que caricaturer la pensée développée, sans jamais chercher à la décortiquer ou à la comprendre. Fdesouche et la réacosphère sont ghettoïsés, rejetés aux marges de l’Internet, comme, dans la vraie vie, les immigrés qu’ils vilipendent. La censure des commentaires des sites de presse joue le rôle d’un périphérique de la bien-pensance », Slate, 3 août 2011.
« Considéré par certaines associations comme une allusion au salut nazi, la quenelle est devenue un geste pop symbolisant une forme d’insoumission au “système” politique et médiatique », Les Inrocks, 4 décembre 2012.
ILS L’ONT DIT
«Le Journal au lieu d’être un sacerdoce est devenu un moyen pour les partis ; de moyen, il s’est fait commerce ; et comme tous les commerces, il est sans foi ni loi. Tout journal est […] une boutique où l’on vend au public des paroles de la couleur dont il les veut. […] Un journal n’est plus fait pour éclairer, mais pour flatter les opinions. Ainsi, tous les journaux seront dans un temps donné lâches, hypocrites, infâmes, menteurs, assassins ; ils tueront les idées, les systèmes, les hommes, et fleuriront par cela même », Balzac – Illusions perdues (1837-1843).
«Le journalisme – à quelques honorables exceptions près – a cessé depuis longtemps d’être un métier (avec ses techniques et ses règles) pour devenir une simple manière de percevoir le monde (ou plus exactement d’adhérer à son cours supposé « naturel »). Il est donc inutile d’imaginer que les professionnels des médias mentiraient consciemment (sauf, bien sûr, dans le domaine réservé de l’économie où seuls des spin doctors sont autorisés à officier, éventuellement aidés par deux ou trois crétins sincères) ni même qu’ils devraient travailler à tout moment sous l’œil d’un quelconque Big Brother. A partir du moment où ils ont été sélectionnés sur leur profil (le néojournaliste doit être « ouvert », « citoyen » et même capable d’une certaine autodérision), ils tendent en effet à dire et à faire tout ce que le système attend d’eux »,Jean-Claude Michéa, La Double Pensée, 2008.
Au sujet du fait que David Doucet qualifie TV Libertés et l’Ojim de médias d’extrême-droite : «C’est son (David Doucet, NDLR) point de vue, c’est son vocabulaire, pour ma part je considère que le mot extrême-droite est un mot de polémique, un mot diabolisant, ce n’est pas un mot objectif […] On considère que c’est un mot qui ne correspond pas à la réalité, puisqu’en fait les gens dont on prétend qu’ils ont des idées d’extrême-droite sont en fait des gens pas plus extrémistes que quiconque, mais qui sont des dissidents par rapport à la pensée dominante », Jean-Yves Le Gallou, 16 mai 2014, TV Libertés.
«Je crois que David Doucet était venu, lors de la disparition de Dominique Venner, il avait suivi la cérémonie d’hommage qui avait eu lieu. Il avait préparé un papier sur Dominique Venner. Je crois que le papier n’est pas paru. Tout simplement parce qu’il ne devait pas être dans la ligne éditoriale des Inrocks », Jean-Yves Le Gallou, ibid.