La secrétaire d’Etat à l’égalité Femmes-Hommes s’ennuie dans son ministère. Qui parle du dur labeur qu’elle réalise pour qu’enfin les femmes soient les égales des hommes, sauf dans certains quartiers « spécifiques » auxquels elle a accordé un statut d’extraterritorialité ? Qui évoque les tâches complexes et nombreuses de son ministère, visant à éradiquer le sexisme des mâles blancs et dominateurs ? Personne !
Une commission d’enquête sur les «violences obstétricales»
Alors Marlène Schiappa s’ennuie. Grande est sa tristesse de se voir ainsi négligée et abandonnée. C’est pourquoi elle multiplie les initiatives dont le but est de promouvoir son intéressante personne. Et elle réussit au-delà de toute attente. La preuve : cet article qui vient après tant d’autres et qui en précède certainement tout autant. Le palmarès de MelleSchiappa ferait pâlir d’envie une starlette désireuse d’attirer les photographes à Cannes.
Elle vient d’annoncer qu’elle allait lancer une commission d’enquête sur les « violences obstétricales ». Des obstétriciens abuseraient-ils de leur position dominante pour violer leurs patientes ? C’est bien plus grave. D’après Melle Schiappa, il se pratique en France soixante-dix pour cent d’épisiotomies pendant les accouchements. Un chiffre qui, selon elle, relève de la maltraitance.
Des chiffres hors d’âge
Les obstétriciens hurlent. « Nous ne maltraitons personne. Et nous n’entendons pas être maltraités par une secrétaire d’Etat à l’égalité Femmes-Hommes ». Le professeur Israël Nisand, une sommité dans ce domaine, a été cinglant : « Les chiffres avancés par MelleSchiappa datent d’il y a quarante ans » ! La pauvre, elle s’est emmêlé les pinceaux en fouillant dans les fiches vengeresses éparpillées sur son bureau.
Il est exact que quand il y a une connerie à dire, elle répond toujours présente. Oui, sous pseudonyme, elle a écrit un* livre charmant au titre évocateur : Les filles bien n’avalent pas… Oui, elle a pris des risques fous pour sa vertu en se rendant dans le quartier de La Chapelle-Pajol, là où des centaines de femmes se plaignaient d’être harcelées sexuellement : elle en est revenue pure et virginale, clamant triomphalement qu’il ne lui était rien arrivé.
Une besace bien remplie
Oui, elle a répondu courageusement à l’infâme Finkielkraut en lui reprochant, pauvre petite Cosette, de s’en être pris « à la benjamine du gouvernement, femme, jeune, issue de la société civile et élevée dans les quartiers populaires »… Oui, elle a dit qu’il n’y avait pas d’antisémitisme dans les banlieues… Oui, elle a déclaré que l’égalité femmes-hommes devait tenir compte de la « spécificité des territoires »…
On le voit, la besace de Melle Schiappa est bien remplie!