Immersion en misogynie de Martin Monestier

Depuis des années, nous sommes fidèles à Martin Monestier qui publie une œuvre iconoclaste toujours richement documentée sur toute sorte de sujets tabous comme les tueurs à gages ou les poils, le cannibalisme ou les excréments.

Cette fois-ci, il aborde la femelle, la femme, cette sous-espèce de l’humanité, la ravissante idiote ou l’escroc en puissance en nous montrant bien que depuis l’Antiquité, on a délivré pis que pendre sur les femmes. Citons en désordre : Colette, de Gaulle, Baudelaire, Milton, Voltaire, Nietzsche, Cocteau, Richelieu, Montaigne, Napoléon, Vigny, Freud, Balzac, et des centaines d’autres…

Qui sont les femmes ? Des êtres inférieurs, intrinsèquement faibles, narcissiques, néfastes, menteuses, bavardes, rusées, légères, perfides, dissimulatrices, mythomanes si nécessaire. C’est ainsi toute la moitié du genre humain qui est en fait excessivement dangereuse. Pour illustrer sa thèse, Monestier s’appuie sur des milliers de faits divers, les plus souvent cruels, révoltants ou insolites qui nous dressent le vrai portrait de la femme au quotidien cette femme moderne qui ne sait même plus cuire un œuf et se refuse à vous débarrasser la table quand vous parlez avec vos potes. La femme, elle, est capable d’échanger son enfant de 5 mois contre un chien ; celle-là, institutrice mère de quatre enfants, débauche un de ses élèves de 14 ans ; cette autre encore accouche huit fois en cachette et enterre les nouveau-nés dans son jardin ; une Américaine, sur conseil de son gourou, introduit un os de poulet dans son vagin pour tomber enceinte, etc.

Les faits divers « féminins » sont la sève de la misogynie, un mot magnifique qui élève les hommes et les protège de l’ineffable égalité des sexes ou de la théorie du genre. Jubilatoire et en se rappelant la phrase de Jules Renard, celui qui écrivit Le plaisir de rompre : »Misogyne, c’est-à-dire amoureux de la première venue ». ML.[30.3.2016]

Martin Monestier, Immersion en Misogynie (Filles, femmes, femelles et autres créatures disséquées à travers la réflexion et le fait divers), Éditions Le Cherche-Midi, 2016, 560 pages, 22 euros.

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En préface de votre livre, vous posez la misogynie comme le plus court chemin vers la misanthropie. En quoi votre démarche se distingue-t-elle du suprématisme phallocratique de bien des misogynes ?

Martin Monestier. Tous les mots que vous venez d’employer sont les lances des bonnes âmes frustrées. Les chrétiens vous diront que la femme est une créature de Dieu. Quant aux athées, ils prétendent que les hommes continuent à être attirés par les femmes par un mélange d’amour du danger et d’instinct de reproduction.
De mon côté, j’ai accumulé 45 000 faits divers dans ma bibliothèque, on a l’impression que l’enfer est sur terre et que les gens qui ne sont pas des criminels vivent simplement leur purgatoire dans la misère. Je suis misogyne car c’est la première halte sur le chemin de la misanthropie. Une étape qui ne concerne que la moitié de l’humanité – et encore puisque les Indiens et les Chinois suppriment les filles et ont ainsi fait perdre 150 millions de femmes à l’humanité.

Les anecdotes sordides que vous rapportez montrent que la banalité du mal est équitablement partagée entre les deux sexes. Comme certains sexistes, le féminisme idéaliserait-il la Femme en déesse mère douce et bienveillante opposée aux brutales valeurs masculines ?

Eh oui, c’est un peu fort de faire de la femme un être privé de tout péché. Qui a fait chasser du paradis les hommes et tous les descendants ? C’est quand même une femme : Eve ! Qui a ruiné la joie de vivre des dieux sur l’Olympe et rompu leur contact avec les femmes ? C’est aussi une femme : Pandore ! Le rôle des femmes dans l’histoire de l’humanité est extrêmement négatif. La femme est une espèce remplie d’incohérences qu’il est vain d’essayer de comprendre. Lorsqu’un homme tombe entre les mains d’une femme, il entame un processus de démolition. Ce qu’on appelle mariage devrait être renommé le tunnel. C’est absolument horrible. Les hommes sont poussés par leurs femmes au renfermement, puis à l’alcool, puis aux coups, puis au meurtre.

Aïe, aïe, aïe, j’espère qu’on évitera les procès…

Ecoutez, j’en ai fait quatre cent pages, sans aucun problème juridique !

Bon, je vais essayer de vous ramener à la raison. La condition humaine est si tragique que si vous étiez femme, vous pourriez soutenir la réciproque et affirmer que les hommes poussent leurs épouses à la servitude…

Si vous pensez que la vie humaine est une tragédie, je suis entièrement d’accord avec vous. Mais les femmes ont quelque chose de très spécial. Le monde est ainsi fait : les mygales et les mantes religieuses bouffent leur mâle. C’est une logique impénétrable de la nature. Du côté de l’espèce humaine, les femmes ont la presse féminine de leur côté, qui est la mère nourricière des femelles. Ce qu’on y lit est absolument odieux.

Cette presse me paraît presque aussi misogyne que vous en ce qu’elle réduit la femmes au souci de l’apparence, aux crèmes anti-âge et aux régimes minceur…

Parce que ça plait aux femmes ! On ne peut pas être misogyne à trente ou quarante ans. Un homme jeune qui se dit misogyne ne fait qu’ajouter une plume à son chapeau. Il faut avoir été marié plusieurs fois, connaître les amis de sa femme qui sont mariés, avoir eu au minimum entre cinquante et cent maîtresses piochées dans tous les milieux, pour être averti de ce qui vous attend. Il faut être un « homme fait » qui ne clame pas sa misogynie partout mais agit en conséquence comme Paul Léautaud. Avec l’expérience des femmes, on acquiert une sorte de doctorat de la science du vivant.

Les viols de Cologne et d’ailleurs le 31 décembre dernier nous ont quand même prouvé que les femmes restaient victimes de leur infériorité physique.

Il faut évidemment condamner le viol, sans quoi la société deviendrait infecte. Je n’irai pas jusqu’à dire que le viol est un problème d’hommes pressés, que s’ils prenaient le temps ou avaient les moyens linguistiques de courtiser, les agresseurs courtiseraient. Reste qu’à Cologne, on a assisté à un phénomène de groupe : les gens s’abritent derrière les autres pour commettre un acte qu’individuellement ils ne feraient pas. En parlant de son viol pendant des années et des années, il arrive qu’une ancienne victime cherche à se donner une personnalité en se disant « J’existe parce que j’ai été violée.» De même, j’ai récemment lu dans un magazine féminin le témoignage de huit femmes journalistes qui racontaient leur dépucelage. Je suis sûr que ce résumé de leur première fois est un précipité de mensonges. C’était à la fois impudique et complètement plat.

Promis, ce sera ma dernière tentative pour vous acheter une indulgence au paradis féministe : il vous arrive de moquer les grands sexistes que sont les religieux, notamment musulmans. En bon misogyne, seriez-vous secrètement amoureux ?

Je dresse toute une liste de penseurs musulmans qui tiennent des propos ignobles et inadmissibles sur les chaînes de télévision arabes. D’ailleurs, il faut laisser à chaque homme la possibilité de rencontrer une exception. Moi qui suis un vieux chnoque détestant les enfants et les femmes, j’ai épousé une femme qui avait trois enfants. Bon, je n’ai pas reçu ce que j’attendais de sa progéniture, ce qui prouve que les enfants ne sont pas quelque chose de très réjouissant. Mais avoir une femme différente de toutes les autres est un bénéfice extraordinaire. D’autres hommes que moi y ont droit !

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