Castaner ose demander aux médias de ne pas trop attaquer la ministre du Travail (soupçonnée de favoritisme)!

Aujourd’hui ministre du Travail, Muriel Pénicaud aurait validé sans appel d’offre certaines dépenses du voyage controversé d’Emmanuel Macron à Las Vegas en janvier 2016. Les révélations des journalistes de Libération embarrassent l’exécutif.

Malgré les frictions entre l’exécutif et la presse – et les récriminations de cette dernière – le porte-parole du gouvernement Christophe Castaner n’a pas hésité ce 28 juin 2017 a donner son avis sur le travail des journalistes. A la sortie du Conseil des ministres, celui-ci a ainsi appelé la presse à «ne pas chercher à affaiblir» la ministre du Travail Muriel Pénicaud. «Elle mérite tout mon soutien», a-t-il déclaré lors d’un point de presse cité par l’AFP, ajoutant : «L’enquête doit permettre d’y voir clair.» Traduire : la Justice fait son travail, les journalistes devraient s’abstenir de mener leurs propres investigations.

Pourtant, la presse française ne se montre pas toujours des plus sévères à l’égard d’Emmanuel Macron, à l’instar de France Info qui avait vu le 24 juin dernier dans le président un «sauveur de l’Europe».

Mais, plus sérieuses, les révélations ce 28 juin de Libération sur le voyage controversé d’Emmanuel Macron (alors ministre de l’Economie) à Las Vegas début janvier 2016 sont en effet embarrassantes pour la nouvelle ministre du Travail. Selon le quotidien, Muriel Pénicaud, à l’époque directrice générale de Business France, l’organisme de promotion de l’événement French Tech, aurait personnellement validé certaines dépenses en violation des règles de mises en concurrence en matière de dépenses publiques. En mars 2017, le parquet de Paris avait décidé d’ouvrir une enquête, toujours en cours.

Selon Libération, elle a “validé” certaines dépenses relatives à l’organisation d’une soirée à Las Vegas où Emmanuel Macron, alors ministre de l’Economie, avait rencontré des dirigeants de start-up françaises, un “contournement des règles” de l’agence publique chargée de faire la promotion de la France auprès des investisseurs étrangers. Elle aurait ensuite tenté d’étouffer l’affaire, selon le quotidien. Selon Le Canard enchaîné, le coût de l’opération réalisée par Havas pour Business France, sans appel d’offres, aurait été de 381.759 euros, dont 100.000 euros pour frais d’hôtel. Dans le cadre de l’enquête préliminaire ouverte notamment pour favoritisme, les sièges de Business France et d’Havas ont été perquisitionnés le 20 juin.

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