Cette récompense littéraire distingue un livre sur le thème du souvenir d’enfance. Le jury, présidé par Jacqueline Pagnol et Daniel Picouly, a couronné son roman Danser, l’histoire des petits rats de l’Opéra. C’est une jeune femme de trente-cinq ans qui vient de décrocher le Prix Marcel Pagnol: Astrid Éliard, pour Danser (au Mercure de France).
Depuis 2010, cette récompense littéraire a su trouver sa place. Bien sûr, ce prix est né, comme l’auteur du Château de ma mère, à Aubagne, en Provence, à l’occasion du festival du livre Terres d’enfance en 2000. Il a été créé et organisé par Floryse Grimaud. Son esprit? Couronner chaque année un livre sur le thème du souvenir d’enfance. Si cette distinction a pris de l’ampleur, elle le doit aussi à son jury présidé par Jacqueline Pagnol et Daniel Picouly. Il est composé d’Azouz Beggag, Guy Goffette, Dominique Guiou, Karin Hann, Xavier Houssin, Stéphanie Janicot, Nicolas Pagnol, Claude Pujade-Renaud et Floryse Grimaud.(…)
Dans une critique parue dans Le Figaro littéraire du 11 février 2016, Ariane Bavelier écrivait: «Si le roman d’Astrid Éliard vaut pour sa drôlerie, il prend aussi une autre dimension grâce à la finesse avec laquelle l’auteur peint l’adolescence. Rivalités, séductions, amitiés, amours, mais aussi travail et découragements, qu’elle présente sous un jour sain et tonique mais avec ce qu’il faut de demi-teinte pour évoquer les interrogations de cet âge. Tout est là, saisi dans cet univers si particulier où les enfants flottent lorsque, soudain coupés de leurs parents, ils doivent trouver leurs racines dans ce collectif si particulier qu’on appelle un corps de ballet.»
Résumé
Chine, Delphine et Stéphane ont une passion commune : la danse. Sans elle, ils ne se seraient sans doute jamais rencontrés. Milieux sociaux, origines géographiques, motivations, histoires familiales, tout les opposait. À l’École de danse de l’Opéra, ils vont cohabiter, se détester, se jauger, s’aider… La danse est exigeante. Chine, Delphine et Stéphane iront-ils au bout de leurs rêves?
Avec beaucoup d’humour et de tendresse, Astrid Éliard nous entraîne dans le monde des petits rats de l’Opéra, un monde à part, où l’on vit en musique, en tutu et chignon pour les filles, en collant pour les garçons. Mais derrière cet uniforme, on découvre des adolescents comme les autres, préoccupés par les questions de leur âge et de leur époque. Leurs corps sont en train de devenir des objets de désir. Il leur faudra donc vivre ce changement, assumer le trouble des premiers émois amoureux, et concilier l’idéal de perfection avec la trivialité du réel…