« Je suis le moindre des apôtres, et je ne suis pas digne d’être appelé apôtre, parce que j’ai persécuté l’Eglise de Dieu… » C’est ainsi que Paul parle de lui-même. Néanmoins, l’humble opinion qu’il avait de sa personne ne l’empêchait pas de reconnaître et de publier hautement ce que la grâce avait fait de lui : « Par la grâce de Dieu, je suis ce que je suis, et sa grâce n’a pas été stérile en moi. J’ai travaillé plus que tous les autres, non pas moi toutefois, mais la grâce de Dieu qui est avec moi. » Paul est un puissant génie et une âme de feu. Il avait reçu de Dieu un cœur capable de tout entreprendre pour le triomphe d’une idée et un caractère fortement trempé. Quand il se sera donné à Jésus-Christ, après sa conversion, l’ardeur et la fécondité de son ministère, ses courses incessantes, ses luttes, ses épreuves, ses travaux parmi les Gentils, lui vaudront le titre d’apôtre des nations, et de même d’apôtre tout court. Quand on parle de « l’Apôtre » sans autre précision, c’est de lui qu’il s’agit. Le 29 juin 67, alors que Pierre était mené au Vatican pour y être crucifié, il eut la tête tranchée dans le vallon frais des Eaux-Salviennes.

 Abbé V.B. – Présent

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