GPA – Vade-mecum à l’usage des vendeurs de bébés

L’ennui pour les Vendeurs de Bébés Fabriqués en Mères Porteuses (VBFMP), c’est que leur commerce est parfois mal vu, ce qui les oblige à rester discrets sur les processus de production et de commercialisation de leur produit. C’est un commerce assez nouveau, dont certains rouages sont néanmoins déjà bien huilés… Aussi, par souci de transparence et afin que d’éventuels clients puissent acheter un bébé en connaissance de cause, il convient de montrer que la Gestation pour autrui (GPA) respecte toutes les étapes de la production, de la vente et du service après-vente d’objets industriels.

L’étude de marché

Elle consiste à étudier la pertinence de l’offre, à savoir si elle répond à une demande suffisante pour que le produit soit viable économiquement. Les VBFMP bénéficient d’un contexte porteur. Avec la banalisation du « mariage » homosexuel dans des pays toujours plus nombreux et l’envie de certaines femmes occidentales de ne pas abîmer leur corps par la grossesse ou de pouvoir être mère passé l’âge de la ménopause, le marché est prometteur. Comme toute entreprise mercantile, le commerce de bébé doit être le plus rentable possible, aussi nécessite-t-il une main-d’œuvre peu coûteuse. Les femmes pauvres du Tiers-Monde sont ainsi des ouvrières idéales. Les VBFMP préfèrent parler de « compensation financière », mais leur salaire – n’ayons pas peur des mots – peut s’élever, en Inde par exemple, jusqu’à 4000 € en plus de la prise en charge des frais médicaux. Un investissement intéressant puisque les cliniques où est mise en place la production d’enfants peuvent faire un bénéfice d’au moins 10 000 euros sur chaque produit vendu.
Les bébés pourront être vendus sur place, dans les cliniques de production qui fleurissent un peu partout dans le monde mais il faut investir dans des démarcheurs qui viennent présenter les produits dans les pays riches. C’est le cas d’entreprises telles que « Extraordinary conception ».

La conception du produit

L’étape suivante consiste à établir le cahier des charges du produit pour établir ensuite un catalogue à présenter aux clients potentiels. Il convient d’établir une base de normes valables pour tous les produits, lesquels peuvent ensuite être déclinés selon les options choisies par les clients : couleur des yeux, de la peau, QI potentiel…
Cahier des charges de base : enfant sain, garanti sans handicap, fabriqué dans une mère saine, non fumeuse et ne consommant pas d’alcool.
Ce type d’enfant peut-être ensuite homologué (voire breveté afin que, à terme, les VBFMP puissent gagner de l’argent dès qu’un bébé sain sera conçu quelque part dans le monde.)

>> Nos préconisations : fabriquer quelques prototypes non soumis à la vente qui puissent servir de modèles d’exposition pour les agents commerciaux qui démarchent de riches occidentaux, à raison d’un prototype par couleur de peau pour présenter une large gamme de choix.

L’établissement des normes d’hygiène

Pour que les clients puissent acheter en toute confiance, la production de bébés doit se faire dans le respect des normes d’hygiène. C’est pourquoi la fabrication se fait en clinique ou en centre dédié à la GPA. (On peut s’inspirer des structures de ce type déjà existantes en Inde). Les femmes y résident pendant les neuf mois de la grossesse et sont ainsi surveillées de près. Tout produit ne correspondant pas aux normes établies pourra être avorté à la demande des clients.

>> Nos préconisations : La mise en place par l’Onu de normes d’hygiène contraignantes pour tous les pays membres afin de garantir une production efficace et propre à échelle planétaire.

L’industrialisation

L’avantage de la production de bébé, c’est que la plupart des étapes se font naturellement, sans intervention extérieure. Il faut néanmoins acheminer la matière première (gamètes mâles et femelles), produite parfois en partie par l’un des membres du couple d’acheteurs. Il faudra parfois en faire acheminer depuis des banques de gamètes. À noter que le fait que les normes législatives interdisent la vente de gamètes – qui peuvent seulement être données à titre gracieux et sur la base du volontariat – en fait une matière première avantageuse car gratuite.
L’insémination des gamètes ou de l’œuf fécondé dans la mère porteuse est une technique rôdée, pour laquelle sont déjà établies les procédures techniques et de contrôle. En matière d’entretien et de maintenance des outils de production, à noter qu’il est aisé de remplacer une mère productrice par une autre dès lors que la machine commence à présenter des signes de vieillesse. Les mères-machines sont gratuites pour les VBFMP puisque leur salaire est assuré par les clients.

>> Nos préconisations : Pour un meilleur rendement, augmenter la vitesse de production de bébés en mettant en place un système de fécondation à la chaîne.

La distribution

Pour l’instant, le transport de la marchandise est assuré et financé par les clients. Les bébés étant fabriqués à la demande, il n’y a pas besoin d’assurer le stockage des produits.
Les fins de série et invendus seront détruits selon les normes d’hygiène en vigueur dans les pays concernés.

>> Nos préconisations : Dans une perspective de développement du marché, mettre en place une production plus intensive et proposer une option « livré dans la semaine » qui, moyennant finances, permettra aux clients impatients et pour qui l’origine des gamètes n’importe pas (dans la mesure où les gamètes sont sélectionnées selon les critères définis dans le cahier des charges) de disposer d’un bébé en quelques jours. Il faudra dès lors prévoir des lieux de stockage dont le coût pourra facilement être couvert en fonction du tarif de l’option « livré dans la semaine ».

Publicité

Une stratégie de communication efficace permet de rendre le produit attractif. L’utilisation de certains termes clés tels que « bonheur », « égalité », « parentalité », « altruisme » ont déjà fait leur preuve et continue de faire augmenter la demande. À noter également que certains centres de production proposent déjà des réductions sur les bébés.

>> Nos préconisations :
– Une campagne publicitaire pour produits haut de gamme, fabriqués en mères porteuses occidentales pourrait être mise en place pour une population cible extrêmement aisée, qui permettrait d’augmenter considérablement le chiffre d’affaires des VBFMP.

– On pourrait également mettre en place un service de distribution d’échantillons et proposer au client d’essayer un produit de leur choix pendant quelques semaines avant d’investir sur ce type de marchandise.

Utilisation et service après-vente

Une garantie doit être proposée aux clients au cas où le produit s’avérerait défectueux ou qu’il ne correspondrait pas à leurs attentes. Si le client n’est pas satisfait, il doit être remboursé ou se voir proposer un autre produit en échange.

>> Nos préconisations : Mettre en place une Hotline technique pour répondre aux questions des clients sur l’utilisation du produit et proposer à la vente des cours de parentalité.

Destruction et recyclage

Tout produit défectueux ou usé doit être détruit. Afin de respecter les normes environnementales et de bénéficier du label « bio », les produits doivent pouvoir être recyclés : prélèvements d’organes au bénéfice de personnes malades, mais également production de cosmétiques, etc.

Lu sur L’homme nouveau

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