Après l’incendie de Notre-Dame et la combustion du plomb présent notamment dans la charpente, la préfecture de police de Paris recommande aux riverains de procéder « au ménage de leur habitation », « à l’aide de lingettes humides pour éliminer tout empoussièrement ». Des analyses effectuées par le Laboratoire Central de la préfecture ont mis en évidence « la présence de plomb dans certaines zones, très localisées, notamment dans des locaux qui ont pu être laissés ouverts au moment de l’incendie et où se sont déposées des poussières ».
L’association environnementale Robin des bois avait réclamé la semaine dernière la « décontamination » de Notre-Dame, estimant que la cathédrale était désormais « à l’état de déchet toxique » en raison notamment de la fusion pendant l’incendie du plomb, présent en grande quantité dans la charpente et la flèche de la cathédrale.
Selon la préfecture, « les intoxications aigües sont très rares et se situent dans des contextes (généralement professionnels) différents de ceux de l’incendie. Aucune de ces intoxications n’a été signalée dans les jours suivant l’incendie ». Airparif avait indiqué au lendemain de l’incendie n’avoir pas relevé de dépassement de seuil des polluants habituels de l’air, notamment des particules fines, après l’incendie de Notre-Dame, ce qui suggérait une pollution très localisée. Mais l’organisme avait noté ne pas avoir les moyens, ni le mandat, de réaliser des mesures spécifiques permettant d’évaluer l’impact local. « Les zones présentant une présence de retombée de plomb sont d’ores et déjà interdites au public, et leur accès ne sera rouvert que lorsque ces teneurs en plomb seront redevenues normales. Il s’agit en particulier des jardins aux abords de la cathédrale qui- à la différence de la chaussée ou des espaces fermés- ne peuvent être nettoyés rapidement », précise la préfecture.